Décès Essy Amara © Crédit photo DR
Le décès d'Essy Amara, survenu à l'âge de 80 ans à son domicile des Deux Plateaux Saint Jacques, prive la Côte d'Ivoire d'une figure emblématique de sa diplomatie. Ancien ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et secrétaire général de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), ce diplomate de carrière a incarné pendant plusieurs décennies la voix de la Côte d'Ivoire sur la scène internationale.
Né le 20 décembre 1944 à Bouaké, Amara Essy a construit une carrière diplomatique remarquable qui l'a mené des ambassades aux plus hautes instances internationales. Titulaire d'une licence et d'un DES en Droit Public, complétés par un diplôme de l'Université Carnegie Endowment for International Peace en diplomatie, il a débuté son parcours international en 1971 comme Premier Conseiller à l'ambassade de Côte d'Ivoire au Brésil.
Né le 20 décembre 1944 à Bouaké, Amara Essy a construit une carrière diplomatique remarquable qui l'a mené des ambassades aux plus hautes instances internationales. Titulaire d'une licence et d'un DES en Droit Public, complétés par un diplôme de l'Université Carnegie Endowment for International Peace en diplomatie, il a débuté son parcours international en 1971 comme Premier Conseiller à l'ambassade de Côte d'Ivoire au Brésil.
Un parcours diplomatique exceptionnel
La carrière d'Amara Essy s'est caractérisée par une progression constante vers les plus hautes fonctions diplomatiques. Après ses débuts au Brésil, il rejoint en 1973 la mission permanente de la Côte d'Ivoire auprès des Nations Unies à New York, marquant le début de son engagement avec l'institution onusienne. De 1975 à 1978, il devient ambassadeur en Suisse et représentant permanent auprès du bureau européen des Nations Unies à Genève.
Sa carrière prend une dimension plus importante en 1981 lorsqu'il est nommé ambassadeur, représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès des Nations Unies à New York. En 1990, il réussit à faire élire la Côte d'Ivoire comme membre non permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU, dont il assume la présidence en janvier de la même année. Cette même année, le président Félix Houphouët-Boigny le nomme ministre des Affaires étrangères, poste qu'il occupera jusqu'en 2000.
Sa carrière prend une dimension plus importante en 1981 lorsqu'il est nommé ambassadeur, représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès des Nations Unies à New York. En 1990, il réussit à faire élire la Côte d'Ivoire comme membre non permanent du Conseil de Sécurité de l'ONU, dont il assume la présidence en janvier de la même année. Cette même année, le président Félix Houphouët-Boigny le nomme ministre des Affaires étrangères, poste qu'il occupera jusqu'en 2000.
Une reconnaissance internationale
L'apogée de sa carrière internationale intervient en 1994, lorsqu'il est élu président de la 49ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, devenant ainsi le premier citoyen d'Afrique noire francophone à accéder à cette fonction. Comme l'indiquait sa biographie officielle : « En 1994, des chefs d'États africains et de nombreux ministres des Affaires étrangères asiatiques et sud-américains le persuadent de se porter candidat à la présidence de la 49ème session de l'Assemblée générale de l'ONU. »
Après le coup d'État de décembre 1999 en Côte d'Ivoire, Kofi Annan, alors secrétaire général de l'ONU, fait appel à ses compétences en le nommant en novembre 2000 envoyé spécial pour le Congo-Brazzaville et la République centrafricaine. Sa réputation de médiateur s'est construite lors de nombreuses missions en Angola, Sierra Leone, Somalie et Palestine, où il a œuvré à rapprocher des positions souvent inconciliables.
La communauté diplomatique ivoirienne et internationale perd avec Amara Essy une figure respectée, dont l'expertise et le réseau de relations ont servi les intérêts de la Côte d'Ivoire pendant plusieurs décennies. Son parcours personnel illustre l'influence que peut exercer un diplomate africain sur la scène mondiale, quand ses compétences sont reconnues au-delà des frontières de son pays.
Après le coup d'État de décembre 1999 en Côte d'Ivoire, Kofi Annan, alors secrétaire général de l'ONU, fait appel à ses compétences en le nommant en novembre 2000 envoyé spécial pour le Congo-Brazzaville et la République centrafricaine. Sa réputation de médiateur s'est construite lors de nombreuses missions en Angola, Sierra Leone, Somalie et Palestine, où il a œuvré à rapprocher des positions souvent inconciliables.
La communauté diplomatique ivoirienne et internationale perd avec Amara Essy une figure respectée, dont l'expertise et le réseau de relations ont servi les intérêts de la Côte d'Ivoire pendant plusieurs décennies. Son parcours personnel illustre l'influence que peut exercer un diplomate africain sur la scène mondiale, quand ses compétences sont reconnues au-delà des frontières de son pays.
