
Décès : Qui était Amara Essy, le diplomate ivoirien décédé à 80 ans © Crédit photo DR
Amara Essy, décédé à l'âge de 80 ans, incarnait l'excellence diplomatique ivoirienne sur la scène internationale. Né le 20 décembre 1944 à Bouaké, cet homme d'État a construit une carrière exemplaire qui l'a conduit des ambassades aux plus hautes instances internationales. Sa formation en droit public, complétée par un diplôme en diplomatie de l'Université Carnegie Endowment for International Peace, a posé les bases d'un parcours hors du commun.
Le diplomate ivoirien a débuté sa carrière internationale en 1971 comme Premier Conseiller à l'ambassade de Côte d'Ivoire au Brésil, à l'âge de 27 ans. Ce premier poste marque le début d'une ascension constante qui le conduira à représenter son pays dans différentes instances internationales, avant d'occuper les plus hautes fonctions diplomatiques nationales et continentales.
Le diplomate ivoirien a débuté sa carrière internationale en 1971 comme Premier Conseiller à l'ambassade de Côte d'Ivoire au Brésil, à l'âge de 27 ans. Ce premier poste marque le début d'une ascension constante qui le conduira à représenter son pays dans différentes instances internationales, avant d'occuper les plus hautes fonctions diplomatiques nationales et continentales.
L'homme des Nations Unies
La relation privilégiée d'Amara Essy avec les Nations Unies débute en 1973, lorsqu'il rejoint la mission permanente de la Côte d'Ivoire auprès de l'ONU à New York. Son affinité pour la diplomatie onusienne se confirme rapidement, au point qu'en 1981, le président Houphouët-Boigny le nomme ambassadeur, représentant permanent de la Côte d'Ivoire à l'ONU, poste qu'il occupera jusqu'en 1990.
Durant cette période, il préside plusieurs commissions stratégiques, notamment la Commission sur le désarmement en 1984 et la Commission des 24 sur la décolonisation en 1983. Sa connaissance approfondie du système onusien le conduit à créer trois groupes de travail importants : sur la crise financière des Nations Unies, sur l'agenda pour le développement, et sur le renforcement du système des Nations Unies. Son expertise est couronnée en 1994 par son élection à la présidence de la 49ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, devenant ainsi le premier africain francophone à occuper cette fonction.
Durant cette période, il préside plusieurs commissions stratégiques, notamment la Commission sur le désarmement en 1984 et la Commission des 24 sur la décolonisation en 1983. Sa connaissance approfondie du système onusien le conduit à créer trois groupes de travail importants : sur la crise financière des Nations Unies, sur l'agenda pour le développement, et sur le renforcement du système des Nations Unies. Son expertise est couronnée en 1994 par son élection à la présidence de la 49ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, devenant ainsi le premier africain francophone à occuper cette fonction.
Le ministre et le médiateur continental
En 1990, Félix Houphouët-Boigny, qui appréciait ses compétences diplomatiques, le nomme ministre des Affaires étrangères. Comme le souligne sa biographie, le président ivoirien « n'aimait guère les fréquents déplacements par avion. Essy Amara, devenu son ministre des affaires étrangères en 1990, accomplissait tout à sa place, y compris auprès de ses homologues chefs d'État ». Il conservera ce portefeuille jusqu'en 2000, y compris après le décès d'Houphouët-Boigny, le président Henri Konan Bédié ayant choisi de le maintenir à ce poste.
Sa réputation de médiateur s'est forgée sur de nombreux théâtres de conflits africains. « On l'a vu en Angola, en Sierra Leone, en Somalie, mais aussi en Palestine, en train d'aider à rapprocher des positions difficilement conciliables », précise sa biographie. Il a également servi comme émissaire spécial d'Houphouët-Boigny lors des discussions avec les autorités sud-africaines sur les questions relatives au statut de la Namibie et à l'élimination de l'apartheid.
Après le coup d'État de décembre 1999 en Côte d'Ivoire, il devient en 2001 secrétaire général de l'Organisation de l'Unité Africaine, avec le soutien du président Laurent Gbagbo. Polyglotte maîtrisant parfaitement le français, l'anglais et le portugais, décoré de nombreux ordres nationaux, Amara Essy laisse l'image d'un diplomate accompli qui a su porter la voix de l'Afrique dans les instances internationales avec intelligence et dignité.
Sa réputation de médiateur s'est forgée sur de nombreux théâtres de conflits africains. « On l'a vu en Angola, en Sierra Leone, en Somalie, mais aussi en Palestine, en train d'aider à rapprocher des positions difficilement conciliables », précise sa biographie. Il a également servi comme émissaire spécial d'Houphouët-Boigny lors des discussions avec les autorités sud-africaines sur les questions relatives au statut de la Namibie et à l'élimination de l'apartheid.
Après le coup d'État de décembre 1999 en Côte d'Ivoire, il devient en 2001 secrétaire général de l'Organisation de l'Unité Africaine, avec le soutien du président Laurent Gbagbo. Polyglotte maîtrisant parfaitement le français, l'anglais et le portugais, décoré de nombreux ordres nationaux, Amara Essy laisse l'image d'un diplomate accompli qui a su porter la voix de l'Afrique dans les instances internationales avec intelligence et dignité.