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Le PDCI-RDA suspend sa participation à la CEI

Vendredi 11 Avril 2025

Face aux irrégularités constatées dans le processus électoral, le PDCI a annoncé le 11 avril 2025 la suspension immédiate de sa participation aux travaux de la CEI.


Le PDCI-RDA se retire de la CEI © Crédit photo DR
Le PDCI-RDA se retire de la CEI © Crédit photo DR
Le PDCI-RDA vient de prendre une décision forte concernant sa présence au sein de la Commission Électorale Indépendante (CEI). Dans une déclaration officielle datée du 11 avril 2025, le parti dirigé par Tidjane Thiam a annoncé la suspension de sa participation aux travaux de l'organe électoral ivoirien, tant au niveau central que local.

Cette décision intervient après plusieurs constats d'irrégularités relevées dans la liste électorale provisoire publiée le 17 mars dernier. Le parti d'opposition dénonce également l'absence de dialogue politique sur les questions électorales, malgré ses demandes répétées.

Des anomalies "inacceptables" dans la liste électorale

L'analyse de la liste électorale provisoire par le PDCI-RDA et ses alliés a révélé plusieurs anomalies qualifiées d'« inacceptables » dans le communiqué. « Des inscrits qui n'ont pas de prénom, de date de naissance, de lieu de naissance ou de père » figurent parmi les problèmes identifiés. 

Le parti mentionne également « des mères ayant plus de 50 enfants chacune » et « des électeurs plus âgés que leurs parents ». Plus grave encore, il évoque « plus de 2 millions d'inscrits dont les enregistrements sont suspectés d'être des cas frauduleux » ainsi que « de nombreux morts » toujours présents sur les listes. « Cette liste est loin d'être crédible », conclut le communiqué du PDCI-RDA.

Refus d'une révision de la liste électorale

Le parti de Tidjane Thiam reproche par ailleurs à la CEI d'avoir rejeté la demande d'ouverture d'une révision de la liste électorale (RLE) en 2025, « telle que prévue par le Code électoral en son article 6 ». Une décision d'autant plus incompréhensible que, selon le PDCI-RDA, « la CEI reconnaît elle-même publiquement disposer des moyens humains, matériels et financiers pour réaliser cette opération en cette année 2025, avant les élections présidentielles ».

Pour revenir à la table des négociations, le PDCI-RDA pose trois conditions claires : « l'ouverture du dialogue politique de manière pressante afin d'éviter une autre crise à notre pays », « la réforme de la CEI en vue de la rendre totalement indépendante » et « l'audit du fichier électoral ». Sans avancées sur ces points, le parti maintient sa décision de boycott de l'institution électorale.

Cette crise survient dans un contexte électoral déjà tendu, à quelques mois d'un scrutin présidentiel crucial pour la Côte d'Ivoire. Le PDCI-RDA, qui se définit comme un « parti de dialogue, d'ouverture et de progrès », affirme bénéficier « du soutien de ses alliés de la coalition » dans cette démarche.

La balle est désormais dans le camp du gouvernement et de la CEI, alors que le PDCI-RDA a pris « l'opinion nationale et internationale à témoin ». La résolution de cette crise institutionnelle pourrait conditionner la participation du principal parti d'opposition au prochain scrutin présidentiel, et par conséquent sa légitimité.

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