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Financement international : l'Afrique réclame sa juste part

Jeudi 12 Décembre 2024

Lors du sommet AFIS 2024 à Casablanca, la Côte d'Ivoire pointe les déséquilibres dans l'allocation des ressources financières internationales et propose des réformes.


Sommet AFIS 2024 à Casablanca © Crédit photo DR
Sommet AFIS 2024 à Casablanca © Crédit photo DR
Le financement du développement africain nécessite une refonte en profondeur. Cette position a été défendue par le ministre ivoirien des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, lors de l'Africa Financial Industry Summit qui s'est tenu les 9 et 10 décembre 2024 à Casablanca.

Les mécanismes actuels de financement international montrent leurs limites face aux besoins du continent. Le ministre a notamment mis en lumière les disparités dans l'allocation des Droits de Tirages Spéciaux (DTS), où l'Afrique, malgré sa population de 1,5 milliards d'habitants, n'a reçu que 5% des 630 milliards de dollars US distribués.

Des mécanismes financiers à réformer

La répartition inéquitable des ressources financières internationales pénalise le développement du continent. Le ministre Coulibaly propose une révision des critères d'allocation des DTS pour mieux refléter les réalités démographiques et les besoins de développement des pays africains.

Les procédures de restructuration de la dette nécessitent également une modernisation. Le ministre préconise l'accélération des négociations et l'introduction de mécanismes de suspension temporaire des remboursements pendant les périodes de discussion.

L'innovation financière constitue une réponse aux enjeux actuels. Le ministre propose l'intégration de clauses d'urgence climatique dans les conventions de financement, permettant de suspendre les remboursements en cas de catastrophes naturelles.

Le renforcement du cadre contractuel des nouveaux endettements représente une autre piste d'amélioration. L'inclusion de clauses d'actions collectives garantirait une participation équitable des créanciers privés aux restructurations, assurant ainsi un traitement plus équilibré des dettes souveraines africaines.

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