Dans une analyse approfondie, Venance Konan examine la polémique entourant la nationalité de Tidjane Thiam. Le débat s'intensifie en Côte d'Ivoire alors que l'ancien président du Crédit Suisse, récemment élu à la tête du PDCI, fait face à des questionnements sur sa double nationalité franco-ivoirienne. Le journaliste réagit aux déclarations de Maître Mathias Chichportich, avocat français de Tidjane Thiam, qui dénonce des "manœuvres" et des "mensonges". "Plus sa popularité s'accroit, plus les manœuvres, les mensonges et les menaces se multiplient", avait affirmé l'avocat dans un communiqué analysé par Konan.
Le cadre constitutionnel en question
Comme le souligne Venance Konan, le cadre constitutionnel ivoirien est sans ambiguïté : la présidence requiert une nationalité ivoirienne exclusive. Cette disposition constitutionnelle, antérieure aux ambitions présidentielles de Thiam, soulève des questions cruciales sur sa situation actuelle. "La loi ivoirienne dit que celui qui acquiert une autre nationalité par naturalisation perd aussitôt la nationalité ivoirienne", rappelle l'auteur. Cette précision juridique prend tout son sens dans le contexte actuel, où Thiam a lui-même reconnu avoir entamé des démarches pour renoncer à sa nationalité française.
La crise au sein du PDCI
Le journaliste présente les remous au sein du PDCI, où des militants contestent la légitimité de leur président. "Des militants de ce parti estiment qu'ils ont été floués par M. Thiam qui ne leur avait pas avoué qu'il avait la nationalité française", écrit Konan. L'analyse se conclut sur une observation perspicace de l'auteur concernant les tensions identitaires : "Ah ivoirité, quand tu nous tiens ! On ne s'ennuiera pas d'ici l'élection présidentielle." Cette remarque souligne la persistance des débats sur l'identité nationale dans la politique ivoirienne.
