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Guinée : Conakry sous tension après l'interdiction de manifester, la capitale paralysée, les forces de sécurité déployées

Lundi 6 Janvier 2025

Les Forces vives de Guinée défient l'interdiction de manifester à Conakry. La junte déploie un important dispositif sécuritaire dans la capitale.


Les rues de Conakry se réveillent sous haute surveillance ce lundi. Un important dispositif sécuritaire, composé de blindés et de pick-up de police, patrouille dans la capitale guinéenne pour faire respecter l'interdiction de manifester.

Les Forces vives de Guinée (FVG) contestent la légitimité de la junte militaire au pouvoir depuis 2021. Le ministre de l'administration du territoire justifie l'interdiction par l'absence de déclaration préalable de la manifestation.

Une transition politique dans l'impasse

Le général Mamadi Doumbouya, chef de la junte, promet une "année électorale cruciale" pour 2025. Pourtant, l'engagement initial de céder le pouvoir aux civils fin 2024 reste lettre morte, sans calendrier précis de transition.

Les tensions s'intensifient dans plusieurs quartiers de la capitale. À Koloma, les forces de l'ordre ont procédé à l'arrestation d'un leader de l'UFDG, principal parti d'opposition, ainsi que de plusieurs manifestants.

Un bilan contesté

La junte fait face à des accusations graves de la part des Forces vives. Le collectif dénonce le décès de plus de 60 manifestants, la disparition de deux responsables de la société civile et l'emprisonnement d'opposants.

La presse subit également des restrictions, limitant la couverture des événements. Cette situation préoccupe la communauté internationale qui appelle à un retour rapide à l'ordre constitutionnel.

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