
Certificat de nationalité ivoirienne de Thiam : le verdict contre Valérie Yapo suffit-il à débloquer la situation? © Crédit photo DR
Certificat de nationalité de Tidjane Thiam: le sursis perdure. Si le président du PDCI-RDA a remporté une victoire judiciaire face à Valérie Yapo ce vendredi 11 avril, avec un tribunal qui s'est déclaré incompétent dans leur contentieux, une autre bataille juridique reste en suspens. L'ordonnance N°1728/2025 suspendant la délivrance de son certificat de nationalité ivoirienne demeure en vigueur, compliquant potentiellement ses ambitions présidentielles.
Le document signé par Mme Touré Aminata épouse Touré, présidente du Tribunal de Première Instance d'Abidjan, est explicite: « En l'espèce, il est constant que la nationalité ivoirienne de monsieur Tidjane THIAM est contestée devant le Tribunal, par une action tendant à faire constater la perte de sa nationalité ». Cette contestation distincte de l'affaire Yapo bloque l'obtention d'un document essentiel pour un candidat à l'élection présidentielle.
Le document signé par Mme Touré Aminata épouse Touré, présidente du Tribunal de Première Instance d'Abidjan, est explicite: « En l'espèce, il est constant que la nationalité ivoirienne de monsieur Tidjane THIAM est contestée devant le Tribunal, par une action tendant à faire constater la perte de sa nationalité ». Cette contestation distincte de l'affaire Yapo bloque l'obtention d'un document essentiel pour un candidat à l'élection présidentielle.
Une double procédure judiciaire
Les deux procédures distinctes créent une situation juridique complexe pour Tidjane Thiam. D'un côté, il obtient un répit dans le contentieux l'opposant à Valérie Yapo sur sa légitimité à la tête du PDCI-RDA. « La juge, dans la procédure de référé, vient à l'instant de vider son délibéré. Elle se déclare incompétente », a annoncé Me Jean-Chrysostome Blessy ce vendredi.
De l'autre, sa demande de certificat de nationalité ivoirienne, déposée le 9 avril dernier, reste bloquée par une ordonnance de sursis. Selon ce document judiciaire, Tidjane Thiam « sollicite qu'il plaise à la juridiction de céans, lui délivrer un Certificat de Nationalité ivoirienne ». Mais le tribunal a décidé de « surseoir à la délivrance dudit acte jusqu'à ce que le Tribunal saisi de la contestation vide sa saisine ».
Cette ordonnance n'est pas liée directement à la procédure engagée par Valérie Yapo. Elle résulte d'une contestation préexistante de la nationalité ivoirienne de l'ancien directeur général du Crédit Suisse, qui doit être jugée sur le fond par un tribunal compétent.
De l'autre, sa demande de certificat de nationalité ivoirienne, déposée le 9 avril dernier, reste bloquée par une ordonnance de sursis. Selon ce document judiciaire, Tidjane Thiam « sollicite qu'il plaise à la juridiction de céans, lui délivrer un Certificat de Nationalité ivoirienne ». Mais le tribunal a décidé de « surseoir à la délivrance dudit acte jusqu'à ce que le Tribunal saisi de la contestation vide sa saisine ».
Cette ordonnance n'est pas liée directement à la procédure engagée par Valérie Yapo. Elle résulte d'une contestation préexistante de la nationalité ivoirienne de l'ancien directeur général du Crédit Suisse, qui doit être jugée sur le fond par un tribunal compétent.
Les implications politiques
Cette situation juridique soulève des questions sur la candidature potentielle de Tidjane Thiam à l'élection présidentielle d'octobre 2025. Sans certificat de nationalité ivoirienne, sa participation au scrutin pourrait être compromise, la constitution exigeant que tout candidat soit « exclusivement de nationalité ivoirienne ».
Le certificat de nationalité constitue la preuve légale de cette qualité, comme l'a rappelé récemment le ministre de la Justice dans un communiqué officiel: « le certificat de nationalité indique, en se référant aux titres II et III du présent Code, la disposition légale en vertu de laquelle l'intéressé a la qualité d'Ivoirien, ainsi que les documents qui ont permis de l'établir. Il fait foi jusqu'à preuve du contraire ».
Le ministre précisait également que « la preuve contraire au certificat de nationalité délivré par le juge ne peut se faire que par la voie de la procédure de contestation de la nationalité régie par le Code de la nationalité ». C'est précisément cette procédure qui est en cours concernant Tidjane Thiam.
Le certificat de nationalité constitue la preuve légale de cette qualité, comme l'a rappelé récemment le ministre de la Justice dans un communiqué officiel: « le certificat de nationalité indique, en se référant aux titres II et III du présent Code, la disposition légale en vertu de laquelle l'intéressé a la qualité d'Ivoirien, ainsi que les documents qui ont permis de l'établir. Il fait foi jusqu'à preuve du contraire ».
Le ministre précisait également que « la preuve contraire au certificat de nationalité délivré par le juge ne peut se faire que par la voie de la procédure de contestation de la nationalité régie par le Code de la nationalité ». C'est précisément cette procédure qui est en cours concernant Tidjane Thiam.
La course contre la montre
Avec l'élection présidentielle prévue pour octobre 2025, le temps presse pour le président du PDCI-RDA. Une procédure judiciaire sur le fond concernant sa nationalité pourrait prendre plusieurs mois, voire davantage en cas d'appel, laissant planer l'incertitude sur sa candidature.
Le PDCI-RDA, qui doit organiser prochainement sa convention pour désigner son candidat, se trouve dans une position délicate. Si son président ne peut obtenir rapidement la résolution de cette contestation et la délivrance de son certificat de nationalité, le parti pourrait être contraint d'envisager une alternative.
Cette situation juridique complexe s'ajoute aux tensions internes déjà vives au sein du parti historique. La victoire judiciaire face à Valérie Yapo offre un répit à Tidjane Thiam sur sa légitimité à la tête du parti, mais ne résout pas la question fondamentale de sa nationalité, condition sine qua non pour briguer la magistrature suprême.
La balle est désormais dans le camp du tribunal saisi de la contestation de nationalité, qui devra « vider sa saisine » selon les termes de l'ordonnance, avant que Tidjane Thiam puisse espérer obtenir le précieux document.
Le PDCI-RDA, qui doit organiser prochainement sa convention pour désigner son candidat, se trouve dans une position délicate. Si son président ne peut obtenir rapidement la résolution de cette contestation et la délivrance de son certificat de nationalité, le parti pourrait être contraint d'envisager une alternative.
Cette situation juridique complexe s'ajoute aux tensions internes déjà vives au sein du parti historique. La victoire judiciaire face à Valérie Yapo offre un répit à Tidjane Thiam sur sa légitimité à la tête du parti, mais ne résout pas la question fondamentale de sa nationalité, condition sine qua non pour briguer la magistrature suprême.
La balle est désormais dans le camp du tribunal saisi de la contestation de nationalité, qui devra « vider sa saisine » selon les termes de l'ordonnance, avant que Tidjane Thiam puisse espérer obtenir le précieux document.