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Côte d'Ivoire : Assalé Tiémoko relance le débat sur la candidature de Ouattara en 2025

Samedi 21 Décembre 2024

En Côte d'Ivoire, la déclaration d'Assalé Tiémoko sur l'éligibilité d'Alassane Ouattara pour 2025 relance le débat d'un possible 4e mandat présidentiel.


La question d'un quatrième mandat d'Alassane Ouattara continue d'alimenter le débat politique en Côte d'Ivoire. Alors que l'échéance présidentielle de 2025 se profile, les prises de position se multiplient au sein de la classe politique ivoirienne. La dernière en date est celle du député Assalé Tiémoko qui, depuis Paris, vient de réaffirmer sans ambiguïté l'éligibilité constitutionnelle du président sortant.

"Pour quelles curiosités juridiques ne pourrait-il pas se présenter en 2025 s'il le souhaite ?" s'est interrogé le député lors d'un échange avec des compatriotes à l'aéroport de Paris. Une déclaration qui fait écho à la validation par le Conseil constitutionnel de la candidature de Ouattara en 2020, créant ainsi un précédent juridique significatif.

Cette sortie intervient dans un contexte particulier où le RHDP, parti au pouvoir, multiplie les signaux en faveur d'une nouvelle candidature du président Ouattara. Le secrétaire exécutif du parti, Cissé Ibrahima Bacongo, avait déjà annoncé en avril 2024 qu'Alassane Ouattara serait le candidat du RHDP pour 2025.
 

​Un parti en ordre de marche

Le RHDP semble déjà en précampagne, avec une stratégie politique bien huilée. Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du parti, n'hésite pas à qualifier Ouattara de "candidat effectif", invitant l'opposition à se préparer à l'affronter lors du prochain scrutin présidentiel.

Pourtant, le principal intéressé maintient le suspense. Alassane Ouattara n'a toujours pas officiellement annoncé sa décision, créant une forme d'attentisme au sein de l'appareil politique. Cette situation n'est pas sans rappeler le contexte de 2020, où sa candidature n'avait été annoncée qu'après le décès de son dauphin désigné, Amadou Gon Coulibaly.

La sortie d'Assalé Tiémoko soulève plusieurs questions. D'abord celle de la succession au sein du RHDP, où l'absence d'un dauphin clairement identifié alimente les spéculations. Ensuite, celle de la réaction de l'opposition qui conteste déjà la légitimité d'une nouvelle candidature de Ouattara.

Le député lui-même, tout en affirmant sa propre éligibilité, rappelle que "être président n'est pas une affaire de fantaisie, c'est une affaire de destin", laissant entendre que la question dépasse le simple cadre juridique pour s'inscrire dans une dimension politique plus large.
 

​Perspectives et implications

À moins d'un an de l'échéance présidentielle, cette nouvelle prise de position relance le débat sur l'avenir politique de la Côte d'Ivoire. Si le RHDP semble déterminé à porter la candidature de son leader historique, la question de la alternance politique reste au cœur des préoccupations.

L'appel lancé par Ouattara lui-même à "des Ivoiriens plus jeunes" pour prendre la relève contraste avec les manœuvres politiques en cours. Cette situation illustre la complexité du jeu politique ivoirien, où la question générationnelle se mêle aux considérations de stabilité et de continuité.

Dans les mois à venir, la position d'Assalé Tiémoko pourrait influencer le débat public et les stratégies politiques des différents acteurs. En attendant une déclaration officielle du président Ouattara, la Côte d'Ivoire reste suspendue à une décision qui pourrait redessiner son paysage politique pour les années à venir.

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