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PDCI-RDA : quand les divisions internes fragilisent l'opposition

Samedi 14 Décembre 2024

Les tensions au sein du PDCI-RDA impactent sa position d'opposant principal au RHDP, à quelques mois de l'élection présidentielle d'octobre 2025.


PDCI-RDA : quand les divisions internes fragilisent l'opposition © Crédit photo DR
PDCI-RDA : quand les divisions internes fragilisent l'opposition © Crédit photo DR
L'opposition ivoirienne, dont le PDCI-RDA constitue une force majeure, traverse une période critique. Dans ce « contexte comico-dramatique », comme le qualifie Jean Bonin, « le parti au pouvoir, qui n'en demandait pas tant à son ex-allié et actuel meilleur adversaire politique, boit du petit-lait ».

Cette situation paradoxale intervient alors que le parti devrait concentrer ses efforts sur l'élaboration d'une alternative politique crédible pour la présidentielle d'octobre 2025.

Une opposition affaiblie par les querelles internes

Les divisions actuelles entre « roperos » et « héritiers » dépassent le cadre des simples tensions internes. Elles « relèguent au second plan l'indispensable confrontation des idées et des visions », compromettant la capacité du parti à proposer un projet politique cohérent.

Le PDCI-RDA, historiquement reconnu comme un parti de dialogue, voit ses slogans de paix réduits, selon l'analyse, à « des attrape-nigauds et, dans le pire des cas, de la poudre de perlimpinpin ».

L'analyste souligne que les protagonistes « auraient dû saisir l'opportunité des sorties médiatiques des autres pour capitaliser et articuler leur vision personnelle pour la Côte d'Ivoire ». Au lieu de cela, les querelles personnelles dominent le débat.

Cette situation affecte la préparation de la présidentielle, alors que le parti devrait démontrer pourquoi il « représente la meilleure option, tant sur le plan qualitatif que stratégique pour diriger de façon inclusive la Côte d'Ivoire ».

Perspectives de résolution

L'exemple du FPI offre un modèle de résolution possible. La gestion démocratique de sa crise interne, à travers un congrès électif, montre qu'une solution institutionnelle est envisageable.

Jean Bonin propose « l'organisation d'une primaire crédible entre les différents prétendants à la candidature suprême » comme voie de sortie. Cette approche permettrait de restaurer l'unité du parti tout en renforçant sa légitimité démocratique.

Les familles politiques en conflit, notamment les Thiam et les Billon, devront trouver un terrain d'entente pour préserver l'avenir du parti. L'enjeu dépasse les ambitions personnelles et concerne l'ensemble du paysage politique ivoirien.

Comme le conclut l'analyste, « la Côte d'Ivoire mérite mieux ». Le PDCI-RDA doit surmonter ses divisions pour jouer pleinement son rôle d'opposition constructive et proposer une alternative politique crédible aux Ivoiriens.

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