
Nationalité ivoirienne : Venance Konan à propos de Thiam, "il aurait dû faire comme Billon" © Crédit photo DR
La nationalité ivoirienne de Tidjane Thiam continue d'alimenter les débats politiques en Côte d'Ivoire. Venance Konan, journaliste chevronné et ancien directeur général de Fraternité Matin, vient d'apporter son analyse sur cette situation qui occupe l'espace médiatique national depuis plusieurs semaines.
Dans son texte, l'éditorialiste souligne que le petit-fils d'Houphouët-Boigny aurait pu éviter cette controverse en adoptant une approche plus méthodique. Il note que Thiam a "décidé d'être le premier des citoyens de son ancien pays" après avoir connu "quelques déboires professionnels en Europe", mais n'a pas anticipé les obstacles juridiques liés à sa nationalité.
Dans son texte, l'éditorialiste souligne que le petit-fils d'Houphouët-Boigny aurait pu éviter cette controverse en adoptant une approche plus méthodique. Il note que Thiam a "décidé d'être le premier des citoyens de son ancien pays" après avoir connu "quelques déboires professionnels en Europe", mais n'a pas anticipé les obstacles juridiques liés à sa nationalité.
Une comparaison avec la démarche de Jean-Louis Billon
Venance Konan établit un parallèle direct entre la situation de Tidjane Thiam et celle de Jean-Louis Billon, autre figure politique qui a dû gérer la question de sa double nationalité. "Il aurait fait comme Jean-Louis Billon, c'est-à-dire aller, sans tambour ni trompette, renoncer à la nationalité française", écrit le journaliste.
Cette différence d'approche est centrale dans l'analyse de Konan. Selon lui, Thiam aurait dû d'abord vérifier "les conditions pour être candidat" et constater qu'il fallait "être exclusivement de nationalité ivoirienne". Au lieu de cela, les premières démarches n'ont été entreprises qu'après que la question ait été soulevée publiquement, créant ainsi une polémique évitable.
Cette différence d'approche est centrale dans l'analyse de Konan. Selon lui, Thiam aurait dû d'abord vérifier "les conditions pour être candidat" et constater qu'il fallait "être exclusivement de nationalité ivoirienne". Au lieu de cela, les premières démarches n'ont été entreprises qu'après que la question ait été soulevée publiquement, créant ainsi une polémique évitable.
Un cadre légal existant depuis longtemps
L'ancien patron de Fraternité Matin insiste sur le fait que la situation de Thiam ne résulte pas d'une législation récente ou ciblée. "Une loi, adoptée du temps de son grand-père, stipulait que quiconque, étant majeur, prend la nationalité d'un autre pays, perd celle de la Côte d'Ivoire", rappelle-t-il.
Venance Konan souligne également la reconnaissance tardive de cette réalité juridique par Thiam lui-même. "C'est en février seulement que lui-même a reconnu être Français, en entamant la démarche pour perdre sa nationalité française", note l'éditorialiste, qui s'interroge : "Quel temps n'avait-il pas eu pour faire toutes ces démarches et être inattaquable aujourd'hui ?"
Dans son analyse, Venance Konan suggère que les difficultés rencontrées par Tidjane Thiam ne sont pas uniquement attribuables au parti au pouvoir, comme le prétend l'intéressé. Le journaliste évoque plutôt des tensions au sein du propre parti de Thiam, liées notamment à son parcours.
"Il ne réalise pas que sa propulsion à la hussarde à la tête de ce vieux parti a créé des haines contre lui", observe Konan, qui pointe l'écart entre l'expérience de Thiam à l'étranger et celle des militants restés au pays. Cette analyse offre une perspective différente sur les obstacles politiques rencontrés par le petit-fils d'Houphouët-Boigny dans sa quête électorale.
Venance Konan souligne également la reconnaissance tardive de cette réalité juridique par Thiam lui-même. "C'est en février seulement que lui-même a reconnu être Français, en entamant la démarche pour perdre sa nationalité française", note l'éditorialiste, qui s'interroge : "Quel temps n'avait-il pas eu pour faire toutes ces démarches et être inattaquable aujourd'hui ?"
Dans son analyse, Venance Konan suggère que les difficultés rencontrées par Tidjane Thiam ne sont pas uniquement attribuables au parti au pouvoir, comme le prétend l'intéressé. Le journaliste évoque plutôt des tensions au sein du propre parti de Thiam, liées notamment à son parcours.
"Il ne réalise pas que sa propulsion à la hussarde à la tête de ce vieux parti a créé des haines contre lui", observe Konan, qui pointe l'écart entre l'expérience de Thiam à l'étranger et celle des militants restés au pays. Cette analyse offre une perspective différente sur les obstacles politiques rencontrés par le petit-fils d'Houphouët-Boigny dans sa quête électorale.