Menu

Venance Konan sur Thiam : "Personne n'a refusé la nationalité ivoirienne au petit-fils"

Vendredi 25 Avril 2025

Venance Konan décrypte la controverse sur la nationalité de Thiam descendant d'Houphouët-Boigny et les implications juridiques dans le contexte politique ivoirien.


Venance Konan sur Thiam : "Personne n'a refusé la nationalité ivoirienne au petit-fils" © Crédit photo DR
Venance Konan sur Thiam : "Personne n'a refusé la nationalité ivoirienne au petit-fils" © Crédit photo DR
La nationalité ivoirienne du petit-fils d'Houphouët-Boigny cristallise l'attention médiatique en Côte d'Ivoire. Face aux interprétations diverses, Venance Konan, journaliste respecté et ancien directeur général de Fraternité Matin, apporte un éclairage factuel sur cette affaire qui anime les discussions politiques.

Dans son analyse, il rejette catégoriquement l'idée d'un complot contre le descendant du premier président ivoirien. "Personne en Côte d'Ivoire n'a refusé la nationalité ivoirienne au premier de la classe. C'est lui-même qui a décidé de prendre la nationalité française, parce que celle de la Côte d'Ivoire était trop petite pour lui permettre de s'envoler loin dans le ciel", affirme-t-il sans détour.

Les implications légales d'un choix personnel

Venance Konan rappelle le cadre juridique qui régit cette situation, précisant qu'il ne s'agit pas d'une mesure d'exception. "Une loi, adoptée du temps de son grand-père, stipulait que quiconque, étant majeur, prend la nationalité d'un autre pays, perd celle de la Côte d'Ivoire", souligne l'éditorialiste.

Il établit également une distinction claire avec les politiques controversées du passé. "Certains veulent faire une analogie entre cette situation du premier de la classe et la politique de l'ivoirité mise en place lorsque le parti que dirige le premier de la classe était au pouvoir. Non, cela n'a rien à voir", précise-t-il, ajoutant que contrairement aux textes de 1994 qui "visaient spécifiquement une personne", la loi concernée existait bien avant la naissance de l'intéressé.

Une succession d'erreurs stratégiques

L'ancien patron de Fraternité Matin pointe du doigt les maladresses dans la gestion de cette affaire. Selon lui, le petit-fils d'Houphouët aurait dû anticiper cette situation : "Lorsqu'on est un élève moyen ou même un cancre, on cherche à se mettre en règle vis-à-vis des textes de ce pays que l'on avait renié."

Venance Konan établit une distinction importante concernant la décision de justice qui a fait polémique. "La décision du tribunal ne dit pas qu'il n'est pas Ivoirien. Elle dit qu'il n'était plus Ivoirien lorsqu'on l'inscrivait sur la liste électorale", clarification essentielle pour comprendre les implications juridiques exactes de cette affaire.

En conclusion de son analyse, Venance Konan remet en question les accusations dirigées contre le parti au pouvoir. Il suggère que les difficultés rencontrées par le descendant d'Houphouët-Boigny pourraient provenir de son propre camp politique, notamment en raison de son parcours atypique.

"Il ne réalise pas que sa propulsion à la hussarde à la tête de ce vieux parti a créé des haines contre lui. Sait-il ce que des membres de ce parti ont enduré ici pendant qu'il vivait sa belle vie en Europe ?", s'interroge le journaliste, laissant entrevoir des tensions internes comme source potentielle des obstacles rencontrés par celui qu'il surnomme "le premier de la classe".

A LIRE AUSSI


Lois et règlements | Vidéos | Actualité | Eco-Finance | Concours administratifs | Sports | Conseil des ministres | Politique | Société | Médias


Inscription à la newsletter





Flux RSS