
Affaire Thiam : Venance Konan clarifie le débat sur la nationalité du petit-fils d'Houphouët © Crédit photo DR
La nationalité ivoirienne fait l'objet d'un débat politique intense en Côte d'Ivoire, notamment concernant le petit-fils d'Houphouët-Boigny. Venance Konan, figure respectée du journalisme ivoirien et ancien directeur général de Fraternité Matin, vient de s'exprimer sur cette question qui alimente les tensions dans le paysage politique national.
Dans une analyse publiée récemment, l'éditorialiste démêle les faits juridiques des considérations politiques. Il rappelle que "de son vivant, Houphouët-Boigny avait dit qu'il avait fait la politique pour cinq générations d'Houphouët", suggérant que le premier président ivoirien ne souhaitait pas voir ses descendants s'engager dans l'arène politique.
Dans une analyse publiée récemment, l'éditorialiste démêle les faits juridiques des considérations politiques. Il rappelle que "de son vivant, Houphouët-Boigny avait dit qu'il avait fait la politique pour cinq générations d'Houphouët", suggérant que le premier président ivoirien ne souhaitait pas voir ses descendants s'engager dans l'arène politique.
Une question de choix personnel et de cadre légal
Selon Venance Konan, le problème ne vient pas d'un refus de nationalité par les autorités ivoiriennes, mais d'un choix personnel assumé par l'intéressé. "Personne en Côte d'Ivoire n'a refusé la nationalité ivoirienne au premier de la classe. C'est lui-même qui a décidé de prendre la nationalité française", écrit-il, ajoutant que l'homme politique s'était même éloigné du pays pendant 23 ans.
Le journaliste rappelle l'existence d'une loi datant de l'époque d'Houphouët-Boigny stipulant que "quiconque, étant majeur, prend la nationalité d'un autre pays, perd celle de la Côte d'Ivoire". Il récuse tout parallèle avec la politique d'ivoirité des années 1990, précisant que cette loi existait "avant même la naissance du concerné".
Le journaliste rappelle l'existence d'une loi datant de l'époque d'Houphouët-Boigny stipulant que "quiconque, étant majeur, prend la nationalité d'un autre pays, perd celle de la Côte d'Ivoire". Il récuse tout parallèle avec la politique d'ivoirité des années 1990, précisant que cette loi existait "avant même la naissance du concerné".
Des erreurs stratégiques et des tensions internes
Venance Konan pointe également les erreurs stratégiques du petit-fils d'Houphouët dans sa démarche politique. "Il aurait fait comme Jean-Louis Billon, c'est-à-dire aller, sans tambour ni trompette, renoncer à la nationalité française", suggère l'éditorialiste, avant d'ajouter que "la décision du tribunal ne dit pas qu'il n'est pas Ivoirien. Elle dit qu'il n'était plus Ivoirien lorsqu'on l'inscrivait sur la liste électorale".
En conclusion, Venance Konan évoque les tensions internes au sein du parti politique concerné. Il souligne l'écart entre la carrière européenne du petit-fils d'Houphouët et les épreuves traversées par les militants restés au pays : "Sait-il ce que des membres de ce parti ont enduré ici pendant qu'il vivait sa belle vie en Europe ?", s'interroge le journaliste, suggérant que les difficultés actuelles du descendant proviendraient davantage de son propre camp que du parti au pouvoir qu'il accuse.
En conclusion, Venance Konan évoque les tensions internes au sein du parti politique concerné. Il souligne l'écart entre la carrière européenne du petit-fils d'Houphouët et les épreuves traversées par les militants restés au pays : "Sait-il ce que des membres de ce parti ont enduré ici pendant qu'il vivait sa belle vie en Europe ?", s'interroge le journaliste, suggérant que les difficultés actuelles du descendant proviendraient davantage de son propre camp que du parti au pouvoir qu'il accuse.