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Lutte contre le SIDA en Côte d'Ivoire : 60% de baisse des infections


Vendredi 27 Septembre 2024

La lutte contre le SIDA en Côte d'Ivoire place le pays parmi les leaders régionaux. Le gouvernement renforce son engagement international et mise sur une approche multisectorielle pour éradiquer l'épidémie.


Des résultats encourageants présentés à l'ONU ans la lutte contre le SIDA en Côte d'Ivoire. Le ministre de la Santé, Pierre N'gou Dimba, a exposé les avancées du pays lors d'un événement en marge de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, le 24 septembre 2024.

La stratégie nationale de lutte contre le VIH/SIDA a permis de réduire de 60% le nombre de nouvelles infections. La Côte d'Ivoire se classe ainsi parmi les 10 pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre avec les plus fortes baisses. Le nombre de décès liés au SIDA a également chuté de 71%.

Ces résultats positionnent la Côte d'Ivoire comme le premier pays de la région, parmi ceux ayant les épidémies les plus importantes, à connaître une forte baisse des nouvelles infections. Le pays a entamé sa transition épidémiologique en 2018, avec un meilleur contrôle de l'épidémie de l'infection à VIH.

Un engagement international renforcé

Le ministre Pierre N'gou Dimba a réaffirmé l'engagement de la Côte d'Ivoire dans le "multilatéralisme revitalisé" pour combattre le VIH/SIDA. Le pays a participé activement aux 6e et 7e reconstitutions des ressources du Fonds Mondial en 2019 et 2022.

La Côte d'Ivoire a versé une contribution volontaire de 515 837 euros (environ 338 367 258 F CFA) au budget de l'ONUSIDA. Le gouvernement s'engage à soutenir les initiatives visant à mobiliser les États et les ressources nécessaires pour mettre fin au SIDA.

Une stratégie multisectorielle innovante

Le ministre a présenté une nouvelle approche intégrée et des modes de financement domestique innovants. Cette stratégie comprend le développement de partenariats public-privé, la redynamisation du Fonds national de lutte contre le SIDA, et la revitalisation des fonds de solidarité dans les entreprises pour les maladies chroniques, incluant VIH, hépatites, cancers, diabète et hypertension.

Les progrès réalisés résultent d'une collaboration étroite entre le gouvernement ivoirien et ses partenaires internationaux. Le PEPFAR a investi près de deux milliards de dollars depuis 2004. Le Fonds Mondial a contribué à hauteur d'environ un milliard de dollars depuis 2003. Les agences des Nations Unies (OMS, ONUSIDA, UNICEF, UNFPA) ont apporté leur expertise. Des pays comme la France et l'Allemagne ont soutenu la réponse nationale.

Un appel à la mobilisation mondiale

Le ministre Pierre N'gou Dimba a souligné l'importance d'une mobilisation globale pour atteindre les objectifs de 2030. Il a appelé à un engagement collectif des pays développés, des pays en voie de développement, des donateurs, des fondations philanthropiques et des organisations de la société civile.

"Cet engagement exige de nous tous une remobilisation pour soutenir durablement la lutte. Du chemin reste encore à parcourir pour atteindre l'échéance de 2030, le temps est donc venu pour que tous les états du monde répondent présents à cet appel au multilatéralisme revitalisé", a déclaré le ministre.

La Côte d'Ivoire s'engage à poursuivre ses efforts dans la lutte contre le VIH/SIDA, en renforçant ses partenariats internationaux et en développant des stratégies innovantes pour atteindre l'objectif d'éradication de l'épidémie d'ici 2030.
Ibrah Kanté


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