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Élection FPI : la légalité du processus électoral contestée, les statuts au cœur du débat


Vendredi 11 Octobre 2024

Un candidat conteste la légalité du processus électoral en cours au FPI. Pierre Dagbo saisit la justice pour annuler les décisions du Comité central.


La convocation du 5e Congrès ordinaire du FPI fait l'objet d'un débat juridique © Crédit photo DR
La convocation du 5e Congrès ordinaire du FPI fait l'objet d'un débat juridique © Crédit photo DR
Le processus électoral se heurte à un obstacle juridique. Pierre Dagbo, candidat à la présidence du Front populaire ivoirien, a saisi la justice pour contester la validité des décisions prises par le Comité central. Il demande l'annulation des résolutions adoptées lors des sessions des 30 mai et 07 septembre 2024.

L'avocat affirme que ces réunions se sont déroulées en violation des articles 23 et 28 des statuts du parti. Selon lui, cette irrégularité entache de nullité l'ensemble des décisions prises, y compris celles relatives à l'organisation du prochain congrès.

Les statuts au cœur du débat

Le litige porte sur l'interprétation des statuts du FPI. L'article 23 stipule que le Congrès se réunit en session ordinaire sur convocation du secrétariat général. Dagbo soutient que seul cet organe est habilité à convoquer un congrès ordinaire.

L'article 28 précise les modalités de convocation d'un congrès extraordinaire. Il peut être initié par le secrétariat général ou décidé par le Comité central à la demande du Comité de contrôle.

Cependant, l'article 32 attribue au Comité central le pouvoir de convoquer le congrès. Cette apparente contradiction alimente la controverse au sein du parti.

Les implications pour le parti

Cette action en justice intervient dans un contexte électoral tendu. Pierre Dagbo Godé a déposé sa candidature à la présidence du FPI le 24 septembre 2024, peu après avoir été démis de ses fonctions de vice-président.

Le 5e Congrès ordinaire du FPI est prévu les 8 et 9 novembre 2024 à Yamoussoukro. Dagbo y affrontera l'actuel président, l'ancien Premier ministre Affi N'Guessan, candidat à sa propre succession.

La décision de justice pourrait avoir des répercussions importantes sur le déroulement du congrès et l'élection du nouveau président du parti. Elle soulève des questions sur la gouvernance interne du FPI et la clarté de ses statuts.
Kristian B. Aka


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