C'est un retour aux sources chargé de symboles. En choisissant Moossou, son village natal, pour lancer sa campagne présidentielle, Simone Gbagbo marque les esprits. "Hier tu as été la porte d'entrée du pouvoir colonial en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, tu détiens la clé de mon accès au pouvoir d'État", a-t-elle lancé devant une assistance nombreuse venue assister à la première convention du Mouvement des Générations Capables (MGC).
Le ton est donné dès l'ouverture : "La vie est devenue très dure et l'horizon semble s'assombrir au fil du temps." Un constat sévère que l'ex-première dame étaye en pointant du doigt ce qu'elle qualifie de "pratiques autocratiques qui menacent notre avenir commun".
Le ton est donné dès l'ouverture : "La vie est devenue très dure et l'horizon semble s'assombrir au fil du temps." Un constat sévère que l'ex-première dame étaye en pointant du doigt ce qu'elle qualifie de "pratiques autocratiques qui menacent notre avenir commun".
Trois chantiers prioritaires
Face à ce diagnostic, la candidate propose une "offre audacieuse" articulée autour de trois axes majeurs. Premier chantier : la réconciliation nationale. Une priorité qui passerait par "une loi d'amnistie générale pour libérer tous les prisonniers politiques et/ou militaires et pour permettre aux exilés de revenir dans leur pays". Une proposition qui fait écho à son propre parcours judiciaire et à celui de son époux, l'ancien président Laurent Gbagbo.
Deuxième axe : la transformation économique et sociale. La candidate du MGC mise sur "la transformation par nous-mêmes de nos produits, de tous nos produits pour augmenter sensiblement leur rentabilité". Un programme qui s'appuierait sur des "valeurs cardinales" comme "la compétence poussée jusqu'à l'excellence, la crainte de Dieu, l'intégrité et l'incorruptibilité".
Deuxième axe : la transformation économique et sociale. La candidate du MGC mise sur "la transformation par nous-mêmes de nos produits, de tous nos produits pour augmenter sensiblement leur rentabilité". Un programme qui s'appuierait sur des "valeurs cardinales" comme "la compétence poussée jusqu'à l'excellence, la crainte de Dieu, l'intégrité et l'incorruptibilité".
Le franc CFA dans le viseur
C'est sur le plan monétaire que la candidate se montre la plus audacieuse, en promettant une "réforme de la monnaie qui mettra fin au franc CFA". Une proposition qui s'inscrit dans son troisième axe consacré à la souveraineté nationale.
Sur l'épineuse question migratoire, Simone Gbagbo adopte une position nuancée. Tout en rappelant que "la Côte d'Ivoire est un pays d'hospitalité", elle promet de lutter contre "des actions malveillantes telles que le djihadisme, la transhumance électorale, l'orpaillage clandestin, et l'appropriation des terres des autochtones par la violence".
Face aux défis qui l'attendent, la candidate conclut sur une note d'humilité : "Je ne prétends pas tout savoir. Je ne prétends pas être parfaite." Avant de s'engager solennellement : "Je ne vous trahirai jamais. Je ne vous abandonnerai jamais. Chaque jour, je travaillerai pour vous, avec vous, pour que nos enfants héritent d'une Côte d'Ivoire meilleure."
À moins d'un an de l'échéance présidentielle, cette candidature soulève plusieurs questions. Dans un paysage politique déjà fragmenté, Simone Gbagbo pourra-t-elle rassembler au-delà de sa base traditionnelle ? Son programme de rupture trouvera-t-il un écho favorable auprès d'une population préoccupée par les questions économiques ? La réponse viendra des urnes en octobre 2025.
Sur l'épineuse question migratoire, Simone Gbagbo adopte une position nuancée. Tout en rappelant que "la Côte d'Ivoire est un pays d'hospitalité", elle promet de lutter contre "des actions malveillantes telles que le djihadisme, la transhumance électorale, l'orpaillage clandestin, et l'appropriation des terres des autochtones par la violence".
Face aux défis qui l'attendent, la candidate conclut sur une note d'humilité : "Je ne prétends pas tout savoir. Je ne prétends pas être parfaite." Avant de s'engager solennellement : "Je ne vous trahirai jamais. Je ne vous abandonnerai jamais. Chaque jour, je travaillerai pour vous, avec vous, pour que nos enfants héritent d'une Côte d'Ivoire meilleure."
À moins d'un an de l'échéance présidentielle, cette candidature soulève plusieurs questions. Dans un paysage politique déjà fragmenté, Simone Gbagbo pourra-t-elle rassembler au-delà de sa base traditionnelle ? Son programme de rupture trouvera-t-il un écho favorable auprès d'une population préoccupée par les questions économiques ? La réponse viendra des urnes en octobre 2025.