
La menace djihadiste s'installe au sud de la Côte d'Ivoire ? : les nouvelles révélations du Monde.fr © Crédit photo DR
Le terrorisme sahélien étend ses tentacules jusqu'au sud de la Côte d'Ivoire, pays jusqu'ici relativement épargné par ce phénomène. Début février, les services de renseignement ivoiriens ont démantelé un réseau de recrutement lié au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), la branche sahélienne d'Al-Qaida, comme le révèle une enquête du quotidien français Le Monde.
L'opération menée conjointement par la direction de la surveillance du territoire et le centre de renseignement opérationnel antiterroriste présente une nouvelle stratégie des groupes terroristes. Au-delà des incursions et attaques contre des postes militaires dans le nord du pays, ces organisations cherchent désormais à s'implanter durablement sur le territoire ivoirien en y recrutant des combattants.
L'opération menée conjointement par la direction de la surveillance du territoire et le centre de renseignement opérationnel antiterroriste présente une nouvelle stratégie des groupes terroristes. Au-delà des incursions et attaques contre des postes militaires dans le nord du pays, ces organisations cherchent désormais à s'implanter durablement sur le territoire ivoirien en y recrutant des combattants.
Une cellule démantelée à Daoukro
"L'enquête a démarré, le 8 février, avec l'interpellation d'Issa à Daoukro, une ville située à environ 230 kilomètres au nord d'Abidjan", rapporte Le Monde. Ce ressortissant burkinabé d'ethnie peule n'était pas un simple sympathisant, mais un combattant expérimenté ayant servi dans une katiba du GSIM opérant dans la forêt de Pama, au sud-est du Burkina Faso.
La fouille de son téléphone a révélé un élément préoccupant : son appartenance à un groupe WhatsApp contenant des messages et images de propagande djihadiste. Cette découverte a permis aux autorités ivoiriennes de remonter une filière plus large impliquant plusieurs nationalités. Selon les informations obtenues par le journal français, ce réseau visait spécifiquement à recruter des Ivoiriens pour aller combattre au Sahel.
La fouille de son téléphone a révélé un élément préoccupant : son appartenance à un groupe WhatsApp contenant des messages et images de propagande djihadiste. Cette découverte a permis aux autorités ivoiriennes de remonter une filière plus large impliquant plusieurs nationalités. Selon les informations obtenues par le journal français, ce réseau visait spécifiquement à recruter des Ivoiriens pour aller combattre au Sahel.
Une stratégie d'expansion territoriale
Le démantèlement de ce réseau s'inscrit dans un contexte régional tendu. "Tout à leur stratégie d'expansion territoriale, les groupes djihadistes opérant au Mali et au Burkina Faso mènent régulièrement des incursions, et parfois des attaques, contre des postes militaires dans le nord de la Côte d'Ivoire", souligne Le Monde. L'élément nouveau et inquiétant réside dans leur capacité à établir "des relais jusque dans la moitié sud du pays".
Cette infiltration progressive représente un défi sécuritaire majeur pour les autorités ivoiriennes. La pénétration des idéologies radicales au-delà des frontières nord, traditionnellement plus vulnérables, démontre l'adaptabilité des organisations terroristes et leur volonté d'étendre leur influence dans toute la sous-région ouest-africaine.
Le démantèlement de ce réseau intervient alors que la Côte d'Ivoire renforce sa coopération sécuritaire avec ses voisins sahéliens et ses partenaires internationaux. Cette arrestation illustre l'efficacité des services de renseignement ivoiriens, mais révèle également l'ampleur croissante d'une menace qui ne se cantonne plus aux frontières septentrionales du pays.
Cette infiltration progressive représente un défi sécuritaire majeur pour les autorités ivoiriennes. La pénétration des idéologies radicales au-delà des frontières nord, traditionnellement plus vulnérables, démontre l'adaptabilité des organisations terroristes et leur volonté d'étendre leur influence dans toute la sous-région ouest-africaine.
Le démantèlement de ce réseau intervient alors que la Côte d'Ivoire renforce sa coopération sécuritaire avec ses voisins sahéliens et ses partenaires internationaux. Cette arrestation illustre l'efficacité des services de renseignement ivoiriens, mais révèle également l'ampleur croissante d'une menace qui ne se cantonne plus aux frontières septentrionales du pays.