Afro Média d'Alain Foka, Gbagbo dénonce une justice sélective et des manœuvres politiques © Crédit photo DR
Laurent Gbagbo, figure controversée de la politique ivoirienne, ne mâche pas ses mots. L'ancien président dénonce ce qu'il considère comme une justice à deux vitesses en Côte d'Ivoire. Au cœur de ses critiques : sa condamnation dans l'affaire dite du "braquage" de la BCEAO et le traitement judiciaire de la crise post-électorale de 2010-2011.
Gbagbo qualifie de "grotesque" l'accusation de braquage de la BCEAO. Il explique avoir pris, en tant que président, la décision de nationaliser certaines banques pour assurer le paiement des salaires dans un contexte de crise. "On a voulu m'empêcher de payer les salaires", affirme-t-il. "J'ai décidé, arrivé au conseil des ministres, de nationaliser ces banques-là. Et d'affecter illico presto des citoyens qui ont procédé au paiement des salaires."
L'ancien chef d'État s'interroge sur le caractère sélectif de l'amnistie accordée dans cette affaire. "C'est une amnistie sélective", déclare-t-il. "Pourquoi mon chef, c'est-à-dire le chef de file des accusés, des condamnés, lui il est amnistié, et puis moi, qui ne viens qu'après dans la hiérarchie, je ne le suis pas. Pourquoi ?"
Gbagbo qualifie de "grotesque" l'accusation de braquage de la BCEAO. Il explique avoir pris, en tant que président, la décision de nationaliser certaines banques pour assurer le paiement des salaires dans un contexte de crise. "On a voulu m'empêcher de payer les salaires", affirme-t-il. "J'ai décidé, arrivé au conseil des ministres, de nationaliser ces banques-là. Et d'affecter illico presto des citoyens qui ont procédé au paiement des salaires."
L'ancien chef d'État s'interroge sur le caractère sélectif de l'amnistie accordée dans cette affaire. "C'est une amnistie sélective", déclare-t-il. "Pourquoi mon chef, c'est-à-dire le chef de file des accusés, des condamnés, lui il est amnistié, et puis moi, qui ne viens qu'après dans la hiérarchie, je ne le suis pas. Pourquoi ?"
Une justice à deux vitesses ?
Laurent Gbagbo pointe du doigt ce qu'il perçoit comme des incohérences dans le traitement judiciaire de l'affaire. Il souligne que tous les accusés ont été condamnés à 20 ans de prison, mais que seul lui n'a pas bénéficié de l'amnistie. "C'est celui qui va être candidat qui n'est pas amnistié", observe-t-il, suggérant des motivations politiques derrière cette décision.
L'ancien président remet également en question la légitimité du procès lui-même. "Et puis même pour ce braquage, moi au mois de février, j'étais chef d'État", rappelle-t-il. "Un chef d'État n'est pas jugé comme ça, il y a une autre juridiction pour ça."
Gbagbo voit dans cette condamnation une manœuvre visant à l'écarter de la scène politique ivoirienne. Il parle d'une "cabale" montée contre lui dès que son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI) est devenu probable.
L'ancien président remet également en question la légitimité du procès lui-même. "Et puis même pour ce braquage, moi au mois de février, j'étais chef d'État", rappelle-t-il. "Un chef d'État n'est pas jugé comme ça, il y a une autre juridiction pour ça."
Gbagbo voit dans cette condamnation une manœuvre visant à l'écarter de la scène politique ivoirienne. Il parle d'une "cabale" montée contre lui dès que son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI) est devenu probable.
La CPI en question
L'ancien président ivoirien s'interroge également sur le rôle de la Cour pénale internationale dans le traitement de la crise post-électorale de 2010-2011. Il note que le bureau de la CPI en Côte d'Ivoire a annoncé sa fermeture, suggérant que l'affaire est considérée comme close.
Cependant, Gbagbo exprime son incompréhension face à cette situation. "Si on n'a pas fait des recherches complémentaires, et qu'on n'a pas jugé tout ce qui s'est passé, ce cirque qui a duré des années et qui a coûté des milliards, n'a été fait que pour moi, c'est un grand honneur. Mais c'est une grande injustice", déclare-t-il.
L'ancien chef d'État attend toujours que la lumière soit faite sur les événements de la crise post-électorale. "J'attends encore qu'on nous dise quels sont les assassins, quels sont les coupables des événements de la crise post-électorale", affirme-t-il.
Laurent Gbagbo reste déterminé à poursuivre son combat politique malgré les obstacles. À 78 ans, il affirme sa volonté de se présenter à l'élection présidentielle de 2025, considérant que les raisons de son engagement sont toujours d'actualité. "Je vais me battre jusqu'à la fin de ma vie", déclare-t-il, "parce que les combats des Nkrumah, des Lumumba, ce n'est pas achevé."
Cependant, Gbagbo exprime son incompréhension face à cette situation. "Si on n'a pas fait des recherches complémentaires, et qu'on n'a pas jugé tout ce qui s'est passé, ce cirque qui a duré des années et qui a coûté des milliards, n'a été fait que pour moi, c'est un grand honneur. Mais c'est une grande injustice", déclare-t-il.
L'ancien chef d'État attend toujours que la lumière soit faite sur les événements de la crise post-électorale. "J'attends encore qu'on nous dise quels sont les assassins, quels sont les coupables des événements de la crise post-électorale", affirme-t-il.
Laurent Gbagbo reste déterminé à poursuivre son combat politique malgré les obstacles. À 78 ans, il affirme sa volonté de se présenter à l'élection présidentielle de 2025, considérant que les raisons de son engagement sont toujours d'actualité. "Je vais me battre jusqu'à la fin de ma vie", déclare-t-il, "parce que les combats des Nkrumah, des Lumumba, ce n'est pas achevé."