La Côte d'Ivoire, première puissance agricole d'Afrique de l'Ouest pour les cultures de rente, vient de dévoiler un chiffre préoccupant : 1,6 millions de tonnes de riz importées en 2024, pour une valeur de 610 milliards FCFA. Cette information, révélée lors de la signature d'une convention entre MANSA BANK et l'Abidjan Legacy Program, souligne la persistance d'une dépendance alimentaire héritée de l'époque coloniale.
Cette situation fait écho aux avertissements lancés il y a plus de soixante ans par l'agronome René Dumont dans son ouvrage "L'Afrique noire est mal partie". L'expert pointait déjà du doigt le déséquilibre entre cultures de rente et cultures vivrières, un constat que Nazaire Kadia considère d'une troublante actualité.
Cette situation fait écho aux avertissements lancés il y a plus de soixante ans par l'agronome René Dumont dans son ouvrage "L'Afrique noire est mal partie". L'expert pointait déjà du doigt le déséquilibre entre cultures de rente et cultures vivrières, un constat que Nazaire Kadia considère d'une troublante actualité.
Paradoxe ivoirien
Le paradoxe ivoirien illustre parfaitement le dilemme agricole africain : premier producteur mondial de cacao, le pays reste fortement dépendant des importations pour nourrir sa population. Cette dépendance s'explique notamment par l'absence d'une politique volontariste en faveur des cultures vivrières, contrairement au soutien dont bénéficient les cultures d'exportation.
L'histoire récente démontre pourtant que l'autosuffisance en riz n'est pas une utopie. La Soderiz, ancienne société d'État dédiée à la production rizicole, avait obtenu des résultats prometteurs avant son démantèlement. Les vestiges de ses installations d'égrenage, toujours visibles à travers le pays, témoignent de ce potentiel inexploité.
L'histoire récente démontre pourtant que l'autosuffisance en riz n'est pas une utopie. La Soderiz, ancienne société d'État dédiée à la production rizicole, avait obtenu des résultats prometteurs avant son démantèlement. Les vestiges de ses installations d'égrenage, toujours visibles à travers le pays, témoignent de ce potentiel inexploité.
Réorientation de la politique agricole nationale
Face à cette situation, l'initiative Abidjan Legacy Program tente d'apporter des solutions pour réduire la dépendance aux importations alimentaires. Cependant, les experts, dont Nazaire Kadia, s'accordent sur la nécessité d'une politique agricole plus ambitieuse, incluant un véritable programme d'accompagnement des producteurs de vivriers.
La réorientation de la politique agricole nationale apparaît comme une priorité, d'autant plus que le pays dispose d'atouts considérables : des terres arables en abondance, un sol fertile et un climat favorable. Ces conditions naturelles optimales pourraient permettre à la Côte d'Ivoire d'atteindre son autonomie rizicole, à condition d'y consacrer les moyens nécessaires en termes d'encadrement et de soutien aux producteurs.
La réorientation de la politique agricole nationale apparaît comme une priorité, d'autant plus que le pays dispose d'atouts considérables : des terres arables en abondance, un sol fertile et un climat favorable. Ces conditions naturelles optimales pourraient permettre à la Côte d'Ivoire d'atteindre son autonomie rizicole, à condition d'y consacrer les moyens nécessaires en termes d'encadrement et de soutien aux producteurs.