
Grève des enseignants, arrestations les syndicalistes en Côte d'Ivoire : les négociations compromises ? © Crédit photo DR
La crise scolaire s'enlise après quatre jours de grève dans l'éducation nationale. Ce qui devait marquer un tournant dans la résolution du conflit s'est transformé en fiasco. « Le retour à la table des négociations des leaders syndicaux, signataires du mot d'ordre d'arrêt de travail ce mardi 8 avril 2025, après quatre jours de grève, sonnait comme un début de solution à la crise qui secoue l'école », explique Fernand Dédeh, journaliste suivant ce dossier.
L'espoir né de cette rencontre entre la ministre de l'Éducation nationale, Petromax, et la haute direction de l'intersyndicale des enseignants s'est rapidement évaporé. Les événements qui ont suivi ont non seulement compromis les efforts de dialogue, mais ont également durci la position des grévistes qui réclament une prime d'incitation liée à leurs conditions de travail difficiles.
L'espoir né de cette rencontre entre la ministre de l'Éducation nationale, Petromax, et la haute direction de l'intersyndicale des enseignants s'est rapidement évaporé. Les événements qui ont suivi ont non seulement compromis les efforts de dialogue, mais ont également durci la position des grévistes qui réclament une prime d'incitation liée à leurs conditions de travail difficiles.
Le dialogue torpillé par des arrestations
L'interpellation des leaders syndicaux par la gendarmerie immédiatement après leur réunion avec la ministre a provoqué la stupeur. « Un pas en avant, deux pas en arrière. L'interpellation des leaders syndicaux par la gendarmerie, tout juste après la séance de travail avec Petromax faisait passer celle-ci comme l'organisatrice d'un guet-apens », rapporte Fernand Dédeh. Une situation qui a placé la ministre dans l'embarras, celle-ci ayant dû s'investir personnellement pour obtenir leur libération dans la journée.
Ces arrestations incompréhensibles soulèvent des questions sur la cohérence de l'action gouvernementale. « Quelle est la main invisible qui a actionné les forces de sécurité pour saboter les efforts de dialogue entrepris par la ministre de l'Éducation nationale ? », s'interroge le journaliste. Cette contradiction apparente entre la volonté de dialogue affichée et les mesures répressives adoptées alimente la défiance des enseignants envers les autorités.
Malgré cet incident, les responsables des faîtières, après leur libération, sont retournés au ministère pour poursuivre les discussions. Un geste qui témoignait de leur volonté de trouver une issue à la crise, avant que la situation ne bascule définitivement.
Ces arrestations incompréhensibles soulèvent des questions sur la cohérence de l'action gouvernementale. « Quelle est la main invisible qui a actionné les forces de sécurité pour saboter les efforts de dialogue entrepris par la ministre de l'Éducation nationale ? », s'interroge le journaliste. Cette contradiction apparente entre la volonté de dialogue affichée et les mesures répressives adoptées alimente la défiance des enseignants envers les autorités.
Malgré cet incident, les responsables des faîtières, après leur libération, sont retournés au ministère pour poursuivre les discussions. Un geste qui témoignait de leur volonté de trouver une issue à la crise, avant que la situation ne bascule définitivement.
La condamnation de Dugarry, coup fatal aux négociations
L'annonce de la condamnation de Dugarry à deux ans de prison ferme et un million de francs CFA d'amende a sonné le glas des négociations. Ce responsable de communication d'un des syndicats signataires du mot d'ordre de grève est devenu, malgré lui, le symbole de ce bras de fer entre l'État et les enseignants.
« Qui peut donc penser que les enseignants se feraient hara-kiri ? Abandonner un des leurs au pôle pénitentiaire d'Abidjan, en sachant que la justice peut à tout moment frapper chacun d'eux ? », souligne Fernand Dédeh. Face à cette situation, les syndicats ont maintenu leur mot d'ordre de grève, anéantissant tous les efforts déployés pour un retour à la normale.
Cette escalade intervient dans un contexte déjà tendu, comme le rappelait le Congrès Panafricain pour la Justice et l'Égalité des Peuples (COJEP) dans une déclaration du 4 avril : « Le COJEP exprime sa vive inquiétude face à l'escalade de tensions entre les syndicats d'enseignants et le gouvernement, qui pourrait fragiliser davantage notre système éducatif déjà confronté à de nombreux défis. »
L'organisation avait demandé « la libération immédiate de tous les enseignants qui ont été arrêtés dans le cadre de ces mouvements syndicaux, notamment monsieur ASSI Yapo Ghislain interpellé dans la nuit du 2 au 3 avril 2025 dans des conditions particulièrement brutales ». Une demande restée lettre morte, puisque la justice a finalement condamné ce syndicaliste, aujourd'hui connu sous le nom de Dugarry.
La situation semble désormais bloquée. « Il faut repartir à zéro et reconstruire le verre de la confiance », conclut Fernand Dédeh. Un constat amer alors que les examens de fin d'année approchent et que les élèves risquent d'en payer le prix fort.
« Qui peut donc penser que les enseignants se feraient hara-kiri ? Abandonner un des leurs au pôle pénitentiaire d'Abidjan, en sachant que la justice peut à tout moment frapper chacun d'eux ? », souligne Fernand Dédeh. Face à cette situation, les syndicats ont maintenu leur mot d'ordre de grève, anéantissant tous les efforts déployés pour un retour à la normale.
Cette escalade intervient dans un contexte déjà tendu, comme le rappelait le Congrès Panafricain pour la Justice et l'Égalité des Peuples (COJEP) dans une déclaration du 4 avril : « Le COJEP exprime sa vive inquiétude face à l'escalade de tensions entre les syndicats d'enseignants et le gouvernement, qui pourrait fragiliser davantage notre système éducatif déjà confronté à de nombreux défis. »
L'organisation avait demandé « la libération immédiate de tous les enseignants qui ont été arrêtés dans le cadre de ces mouvements syndicaux, notamment monsieur ASSI Yapo Ghislain interpellé dans la nuit du 2 au 3 avril 2025 dans des conditions particulièrement brutales ». Une demande restée lettre morte, puisque la justice a finalement condamné ce syndicaliste, aujourd'hui connu sous le nom de Dugarry.
La situation semble désormais bloquée. « Il faut repartir à zéro et reconstruire le verre de la confiance », conclut Fernand Dédeh. Un constat amer alors que les examens de fin d'année approchent et que les élèves risquent d'en payer le prix fort.