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Dette ivoirienne : Une stratégie prudente face à la hausse de l'endettement public


Vendredi 15 Novembre 2024

La dette publique ivoirienne atteint 58,1% du PIB en 2023, mais reste sous contrôle grâce à une gestion proactive du gouvernement.


La dette ivoirienne bénéficie d'une stratégie prudente qui maintient le risque de surendettement © Crédit photo DR
La dette ivoirienne bénéficie d'une stratégie prudente qui maintient le risque de surendettement © Crédit photo DR
La dette publique ivoirienne connaît une progression constante depuis 2012. Le stock total est passé de 9,4 milliards de dollars en 2012 à 46,2 milliards de dollars fin 2023, soit une augmentation de 391% sur la période, selon le rapport 2024 de la BAD.

Le gouvernement ivoirien met en œuvre une stratégie prudente de gestion de la dette. "Les autorités ivoiriennes mettent en œuvre une stratégie prudente de gestion de la dette publique, tout en renforçant les institutions, en vue de préserver la stabilité macroéconomique", souligne le rapport de la BAD.

Cette approche s'appuie sur des opérations de gestion de passifs sur les marchés régional et international. Le pays a effectué sept interventions sur les marchés obligataires internationaux, démontrant sa capacité à mobiliser des financements.

Des perspectives sous surveillance

Le FMI projette un taux d'endettement moyen de 57% du PIB sur la période 2024-2026, en dessous du plafond de 70% fixé par l'UEMOA. "Le risque de surendettement demeure modéré", selon la dernière analyse de viabilité de la dette de décembre 2023.

La BAD recommande de "renforcer les capacités de gestion de la dette publique du pays et d'accroître les recettes internes". Le gouvernement a adopté en septembre 2023 un projet de loi sur la politique de la dette nationale et restructuré la Direction de la dette en Direction générale des financements.

Les découvertes récentes d'importantes réserves pétrolières et gazières (2,5 milliards de barils et 3300 milliards de pieds cubes de gaz) laissent entrevoir des perspectives favorables pour la capacité de remboursement du pays.
Kristian B. Aka


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