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Prime des enseignants : Anne Ouloto obtient des syndicats un délai d'un mois

Samedi 29 Mars 2025

Prime des enseignants : Face au préavis de grève des intersyndicales de l'Education, la Ministre Anne Ouloto a négocié un report d'un mois. Les discussions reprendront entre le 5 et 10 mai 2025.


Prime des enseignants : Anne Ouloto obtient des syndicats un délai d'un mois © Crédit photo DR
Prime des enseignants : Anne Ouloto obtient des syndicats un délai d'un mois © Crédit photo DR
Prime d'incitation des enseignants : le sujet reste en suspens pour un mois supplémentaire. La Ministre d'État, Ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l'Administration, Anne Désirée Ouloto, a obtenu des intersyndicales IS-MENA/METFPA un report des négociations jusqu'en mai 2025. Cette demande, formulée lors d'une réunion tenue le 28 mars à son cabinet, intervient dans un contexte personnel difficile pour la ministre qui vient de perdre son père.

Le communiqué officiel publié à l'issue de cette rencontre précise que la ministre a « plaidé en faveur d'une suspension du préavis de grève » et « suggéré et plaidé en faveur d'un délai d'environ un mois pour une reprise des discussions dans la semaine du 5 au 10 mai 2025 ». Cette trêve permettra d'éviter un mouvement social dans le secteur éducatif pendant cette période délicate.

Un report justifié par des circonstances personnelles

Dès le début de la rencontre, le porte-parole des organisations syndicales a présenté les condoléances de la délégation à la Ministre d'État. Le communiqué rapporte qu'il a exprimé « ses sincères condoléances à la Ministre d'État, suite au décès de son géniteur, qu'il considère également comme leur père, et indiqué qu'ils partagent son deuil ».

Cette situation exceptionnelle a créé un climat propice au dialogue, malgré la fermeté des revendications syndicales. Le document précise que ce délai d'un mois « permettra, d'une part, à Madame le Ministre d'État, de se soumettre à son obligation d'organiser les obsèques de son géniteur et, d'autre part, au comité des experts chargé d'examiner les revendications des organisations syndicales, de faire le Compte Rendu de ses travaux ».

La ministre a ainsi pu conjuguer ses obligations personnelles avec la nécessité de préparer une réponse structurée aux demandes des enseignants. Ce temps supplémentaire devrait permettre au gouvernement d'évaluer précisément l'impact budgétaire des revendications et d'élaborer des propositions concrètes.

La prime d'incitation au cœur des revendications

Le préavis de grève déposé par les intersyndicales IS-MENA/METFPA porte essentiellement sur « l'octroi d'une prime d'incitation en faveur des Fonctionnaires et Agents de l'État du secteur Education-Formation ». Cette revendication, rappelée lors de la rencontre, constitue le point central des discussions à venir.

Anne Ouloto a profité de cette réunion pour réaffirmer l'engagement du gouvernement envers les enseignants. Le communiqué indique qu'elle s'est montrée « sensible aux préoccupations soulevées par les syndicats » et a rappelé « avec INSISTANCE l'engagement du Gouvernement à œuvrer à l'amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires et agents de l'État ».

La ministre a également évoqué « les décisions inédites déjà prises par le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA » en faveur des fonctionnaires, et encouragé les représentants syndicaux à « continuer de lui faire confiance ». Cette référence aux actions passées vise à inscrire les négociations dans la continuité d'une politique de valorisation du service public.

Position des syndicats

Face à la situation personnelle de la ministre et à ses arguments, les syndicats ont adopté une position d'ouverture tout en maintenant leurs exigences sur le fond. Le communiqué précise qu'ils « ont pris acte du plaidoyer de Madame le Ministre d'État » mais ont également « insisté sur l'urgence d'une décision forte du Président de la République en faveur de l'octroi d'une prime d'incitation aux enseignants ».

Les représentants syndicaux se sont engagés à « consulter leurs bases avant toute décision », laissant entendre que l'accalmie actuelle pourrait être remise en question si les négociations de mai ne débouchent pas sur des avancées concrètes. Le document est signé par plusieurs responsables syndicaux, dont BLI Blé David, président du CEPENS-CI, et KLA Alain Charles, président du PFEF.

La reprise du dialogue prévue début mai 2025 sera déterminante pour l'avenir de cette revendication. Le communiqué souligne que cette rencontre « sera l'occasion de poursuivre les échanges, d'aller plus en profondeur dans l'intérêt de la paix sociale ». Entre-temps, les experts du ministère travailleront sur les propositions gouvernementales qui seront présentées lors de ces discussions.

Ce report des négociations offre un répit temporaire dans un secteur stratégique pour le développement du pays, tout en maintenant la pression sur les autorités pour répondre aux attentes des personnels de l'Éducation-Formation.



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