Mamadou Koulibaly tacle le RHDP © Crédit photo DR
L'arsenalisation caractérise « la transformation d'une institution, d'un lieu, d'un moyen civil, en espace de punition, en arme de guerre ». Cette définition, donnée par Mamadou Koulibaly, décrit le processus observé dans la gestion du budget national depuis 2011.
L'ancien président de l'Assemblée nationale expose un système où les ressources publiques deviennent des instruments de pression politique. « Les dépenses publiques et la collecte des recettes fiscales sont utilisées comme des armes contre les adversaires politiques ».
L'ancien président de l'Assemblée nationale expose un système où les ressources publiques deviennent des instruments de pression politique. « Les dépenses publiques et la collecte des recettes fiscales sont utilisées comme des armes contre les adversaires politiques ».
Une menace explicite
Le message adressé aux populations reste sans équivoque : « Si vous ne rejoignez pas le RHDP, ou si vous ne votez pas pour ses candidats, alors ne comptez pas sur le budget de l'État pour vous apporter les biens et services publics, même si vous payez vos impôts et taxes ».
Cette politique transforme les investissements publics en « instruments de menaces, de chantages, de rétorsions et de punitions de certains contribuables et citoyens ».
Cette politique transforme les investissements publics en « instruments de menaces, de chantages, de rétorsions et de punitions de certains contribuables et citoyens ».
Une répartition inéquitable
La discrimination s'opère dans l'allocation des ressources. « Chaque année des centaines de milliards de FCFA sont collectés par l'effort fiscal de l'ensemble de la population », souligne Koulibaly.
« Au moment d'affecter les dépenses, les zones favorables au parti au pouvoir en reçoivent les meilleures et les plus grandes parts », tandis que les autres zones se trouvent pénalisées pour leurs choix électoraux.
« Au moment d'affecter les dépenses, les zones favorables au parti au pouvoir en reçoivent les meilleures et les plus grandes parts », tandis que les autres zones se trouvent pénalisées pour leurs choix électoraux.
