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Maladies cardiovasculaires en Côte d'Ivoire : quelles actions de l'Institut de Cardiologie d'Abidjan (ICA) ?

Lundi 30 Septembre 2024

L'Institut de Cardiologie d'Abidjan (ICA) mène des actions de prévention et de traitement pour réduire l'impact des maladies cardiovasculaires en Côte d'Ivoire sur la population.


Maladies cardiovasculaires en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Maladies cardiovasculaires en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Les maladies cardiovasculaires représentent un enjeu majeur de santé publique en Côte d'Ivoire. L'Institut de Cardiologie d'Abidjan (ICA) se positionne en première ligne dans la lutte contre ces pathologies, avec des actions de prévention et de traitement.

Le Professeur Euloge Kouadio Kramoh, Directeur général de l'ICA, met en avant l'importance de la prévention : "Nous, spécialistes de la santé, nous devons présenter les facteurs de risque de la maladie cardiovasculaire au grand public". Il énumère ces facteurs : "Il s'agit, notamment, de l'hypertension artérielle, du diabète, de la prise de tabac, du cholestérol, de l'absence de pratique de sport, de l'obésité".

L'ICA insiste sur l'importance de l'activité physique dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Le Professeur Kramoh explique : "Pour l'éviter, il faut pratiquer régulièrement du sport, un sport modéré et séquencé de 3 à 6 heures de temps par semaine. L'on prévient un tiers des accidents cardiovasculaires en pratiquant le sport".

Des actions concrètes de dépistage

Dans le cadre de la Journée Mondiale du Cœur, l'ICA organise des actions de dépistage. Le Directeur général annonce : "Pour la Journée mondiale du cœur, nous allons organiser, trois jours durant, des dépistages gratuits de l'hypertension artérielle au sein du jardin de l'ICA. Nous y invitons toutes les populations".

Ces actions de dépistage s'inscrivent dans une stratégie plus large de sensibilisation et de prévention. L'objectif est de détecter précocement les facteurs de risque pour éviter les complications graves.

Une prise en charge complète

Au-delà de la prévention, l'ICA offre une prise en charge complète des maladies cardiovasculaires. Le Professeur Kramoh souligne : "Aujourd'hui, avec le plateau technique de pointe que l'État a mis à notre disposition, nous sommes capables de prendre en charge au moins 90% des maladies cardiovasculaires qui existent".

L'institut propose des traitements variés, adaptés aux différentes pathologies cardiaques. Pour les maladies coronariennes, l'ICA pratique la pose de stents. Le Directeur général explique : "Quand il y a la crise cardiaque, nous posons des stents, une sorte de ressort, pour déboucher les artères du cœur".

L'ICA traite également les troubles du rythme cardiaque et les blocs auriculo-ventriculaires. Pour ces derniers, l'institut propose la pose de stimulateurs cardiaques. Le Professeur Kramoh précise : "Nous posons des piles dans le cœur des personnes du troisième âge, dont le cœur ne bat plus correctement".

Une collaboration avec la CMU

L'ICA travaille en collaboration avec la Couverture Maladie Universelle (CMU) pour améliorer l'accès aux soins. Le Professeur Kramoh encourage la population à adhérer à ce dispositif : "Nous les invitons aussi à adhérer à la Couverture Maladie Universelle (CMU). Notre Ministère de tutelle travaille de sorte que la plupart des établissements publics soient agréés pour que les populations viennent se faire soigner".

Cette collaboration permet notamment un meilleur accès aux traitements pour l'hypertension artérielle et le diabète. Le Directeur général précise : "Les médicaments concernant l'hypertension artérielle et le diabète viennent de rentrer dans le panier de la CMU".

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