
Laurent Gbagbo analyse les causes des conflits fonciers à Abidjan lors du meeting "Côcôcô" à Cocody © Crédit photo DR
Les litiges fonciers à Abidjan prennent une nouvelle dimension politique. Laurent Gbagbo, président du Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire (PPA-CI), a exposé sa vision des problèmes fonciers lors d'un rassemblement au stade d'Angré. Face à des milliers de partisans, l'ancien président a mis en lumière un mécanisme de fraude impliquant l'obtention illégale de la nationalité.
La problématique foncière dans la capitale économique ivoirienne révèle une complexité croissante. Entre multiplication des titres de propriété et conflits d'usage, la situation préoccupe tant les autorités que les populations locales, particulièrement les communautés autochtones Ébrié.
La problématique foncière dans la capitale économique ivoirienne révèle une complexité croissante. Entre multiplication des titres de propriété et conflits d'usage, la situation préoccupe tant les autorités que les populations locales, particulièrement les communautés autochtones Ébrié.
Les causes des conflits fonciers
Laurent Gbagbo identifie un processus frauduleux en trois étapes. "Certains étrangers fraudent pour avoir la nationalité. Une fois qu'ils ont la nationalité, ils fraudent pour avoir la terre, et une fois qu'ils ont la terre, ils fraudent pour avoir de grands bâtiments dessus", a-t-il déclaré lors de son intervention.
La situation affecte particulièrement les communautés autochtones. "Abidjan n'existe plus. Les chefs Ébrié n'ont plus de terre", a souligné l'ancien président, pointant du doigt la disparition progressive des espaces agricoles traditionnels dans la métropole.
La situation affecte particulièrement les communautés autochtones. "Abidjan n'existe plus. Les chefs Ébrié n'ont plus de terre", a souligné l'ancien président, pointant du doigt la disparition progressive des espaces agricoles traditionnels dans la métropole.
Mesures et réponses institutionnelles
Face à ces défis, le ministère de la Construction et de l'Urbanisme a mis en place l'Attestation de droit d'usage (ADU). Ce document, nécessitant la signature du chef de village, du président du Comité villageois de gestion foncière et du lotisseur, vise à sécuriser les transactions foncières.
Les tensions persistent néanmoins, comme en témoignent les récents affrontements à Djorobité 2. Ces incidents du 26 février 2025 ont fait quatre blessés et conduit à plusieurs arrestations, illustrant l'actualité brûlante de la question foncière.
Les tensions persistent néanmoins, comme en témoignent les récents affrontements à Djorobité 2. Ces incidents du 26 février 2025 ont fait quatre blessés et conduit à plusieurs arrestations, illustrant l'actualité brûlante de la question foncière.