"
Menu

Le décret de naturalisation en 1987 de Thiam remet en cause son éligibilité ?

Jeudi 13 Mars 2025

Un décret français de 1987 confirme la naturalisation de Tidjane Thiam. Cette révélation impacte sa candidature à la présidentielle ivoirienne de 2025.


Le décret de naturalisation en 1987 de Thiam remet en cause son éligibilité ? © Crédit photo DR
Le décret de naturalisation en 1987 de Thiam remet en cause son éligibilité ? © Crédit photo DR
Un document officiel français relance le débat sur l'éligibilité de Tidjane Thiam. Le numéro 51 du journal officiel français de la 119ème année mentionne explicitement, page 19, le décret de naturalisation de "THIAM (Cheick Tidjane)", daté du 1er mars 1987.

Cette information intervient dans un contexte électoral sensible. Le président du PDCI-RDA a récemment annoncé sa démarche de renonciation à la nationalité française pour se conformer aux exigences constitutionnelles ivoiriennes en vue de la présidentielle 2025.

Implications juridiques

L'article 48 du code de la nationalité ivoirienne est au cœur du débat. Ce texte stipule qu'un Ivoirien majeur perd automatiquement sa nationalité d'origine lors de l'acquisition volontaire d'une nationalité étrangère. Or, Thiam avait 25 ans lors de sa naturalisation française.

La jurisprudence TIOTE du Conseil constitutionnel du 17 novembre 2011 renforce les interrogations. Cette décision pourrait affecter non seulement sa candidature à la présidentielle, mais aussi sa présidence du PDCI-RDA et son inscription sur la liste électorale.

Versions contradictoires

Les déclarations successives ont ajouté à la confusion. Son frère aîné, Thiam Augustin, évoquait une naturalisation à 19 ans. Me Blessy Chrisostome, avocat du PDCI-RDA, défendait la thèse d'une nationalité française acquise par hérédité.

L'avocat français de Thiam avait pourtant confirmé la naturalisation en 1987. Le décret du journal officiel français vient désormais corroborer cette version, mettant fin aux différentes hypothèses.

Un contentieux s'ouvrira le 17 mars prochain. Cette procédure interviendra dans un contexte où la constitution ivoirienne exige une nationalité unique pour les candidats à la présidentielle.

La situation place le PDCI-RDA face à un dilemme. Le parti doit gérer les implications politiques de cette révélation à sept mois d'une échéance électorale capitale, tout en préservant sa crédibilité institutionnelle.

Lois et règlements | Vidéos | Actualité | Eco-Finance | Concours administratifs | Sports | Conseil des ministres | Politique | Société


Inscription à la newsletter





Flux RSS