Le Niger a officiellement quitté la Force multinationale mixte (FMM), coalition régionale créée en 2015 pour combattre Boko Haram dans le bassin du lac Tchad. Selon une annonce de la télévision publique Télé Sahel samedi, l'opération militaire nigérienne dans la région de Diffa a été rebaptisée « Nalewa Dole » à la suite de ce retrait.
Ce repositionnement stratégique s'inscrit dans un contexte de remise en question de l'efficacité de la FMM par plusieurs de ses membres. Le Tchad avait notamment évoqué la possibilité de se retirer également de cette force, dénonçant son "état de léthargie" après une attaque de Boko Haram contre une base militaire tchadienne dans la région du Lac Tchad.
Ce repositionnement stratégique s'inscrit dans un contexte de remise en question de l'efficacité de la FMM par plusieurs de ses membres. Le Tchad avait notamment évoqué la possibilité de se retirer également de cette force, dénonçant son "état de léthargie" après une attaque de Boko Haram contre une base militaire tchadienne dans la région du Lac Tchad.
Critiques et dysfonctionnements de la FMM
La Force multinationale mixte, qui regroupe le Cameroun, le Niger, le Nigéria, le Tchad et le Bénin, fait face à des critiques croissantes. Dans un communiqué du 3 novembre 2024, la Présidence tchadienne avait regretté "le manque de coordination au sein de la coalition", soulignant que l'armée tchadienne menait seule l'opération « Haskanite » contre les groupes terroristes.
Ce n'est pas la première fois que la coalition connaît des tensions. En 2015 déjà, le Niger et le Tchad avaient temporairement suspendu leur participation, pointant du doigt "l'incapacité du Nigéria à contenir les groupes terroristes sur son territoire", selon Télé Sahel. Malgré son organisation en quatre secteurs opérationnels et son quartier général basé à N'Djamena, la FMM peine à mutualiser efficacement les efforts de lutte contre Boko Haram.
Ce n'est pas la première fois que la coalition connaît des tensions. En 2015 déjà, le Niger et le Tchad avaient temporairement suspendu leur participation, pointant du doigt "l'incapacité du Nigéria à contenir les groupes terroristes sur son territoire", selon Télé Sahel. Malgré son organisation en quatre secteurs opérationnels et son quartier général basé à N'Djamena, la FMM peine à mutualiser efficacement les efforts de lutte contre Boko Haram.
Vers une gestion autonome de la sécurité
D'après les informations de Télé Sahel, le retrait du Niger de cette structure régionale vise à "renforcer l'autonomie des forces nigériennes dans la gestion de la sécurité nationale", notamment pour la protection des infrastructures stratégiques du pays. Les autorités nigériennes semblent privilégier une approche plus souveraine face aux menaces transfrontalières.
Sur le terrain, la situation sécuritaire reste "stable et sous contrôle" selon la télévision nationale nigérienne, qui indique qu'aucun incident majeur n'a été signalé ces dernières 72 heures. Parallèlement à ses opérations militaires, l'armée nigérienne a organisé une distribution gratuite de kits alimentaires aux communautés vulnérables de Diffa en ce mois de Ramadan, une initiative visant à renforcer les liens entre forces armées et populations locales.
Ce repositionnement intervient alors que le Niger poursuit des discussions diplomatiques avec ses voisins. Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, a récemment reçu l'ambassadeur du Nigeria à Niamey pour aborder les enjeux sécuritaires et les dispositifs de contrôle aux frontières, signe que malgré son retrait de la FMM, le Niger entend maintenir une coopération bilatérale avec ses voisins face à la menace terroriste.
Sur le terrain, la situation sécuritaire reste "stable et sous contrôle" selon la télévision nationale nigérienne, qui indique qu'aucun incident majeur n'a été signalé ces dernières 72 heures. Parallèlement à ses opérations militaires, l'armée nigérienne a organisé une distribution gratuite de kits alimentaires aux communautés vulnérables de Diffa en ce mois de Ramadan, une initiative visant à renforcer les liens entre forces armées et populations locales.
Ce repositionnement intervient alors que le Niger poursuit des discussions diplomatiques avec ses voisins. Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, a récemment reçu l'ambassadeur du Nigeria à Niamey pour aborder les enjeux sécuritaires et les dispositifs de contrôle aux frontières, signe que malgré son retrait de la FMM, le Niger entend maintenir une coopération bilatérale avec ses voisins face à la menace terroriste.