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Laurent Gbagbo : De 1995 à 2025, l'histoire se répète

Lundi 6 Janvier 2025

Dans un discours au comité central du PPA-CI, Laurent Gbagbo évoque son passé avec Ouattara et détaille sa stratégie pour 2025.


Dans un discours au comité central du PPA-CI, Laurent Gbagbo évoque son passé avec Ouattara © Crédit photo DR
Dans un discours au comité central du PPA-CI, Laurent Gbagbo évoque son passé avec Ouattara © Crédit photo DR
Laurent Gbagbo a livré un discours d'orientation au comité central du PPA-CI ce 4 janvier 2025, rappelant les "enjeux de la lutte" pour l'année à venir. L'ancien président ivoirien a établi un parallèle entre sa situation actuelle et celle d'Alassane Ouattara en 1995.

Dans une intervention de plus d'une heure, Gbagbo a détaillé les deux batailles qui l'attendent : son inscription sur la liste électorale et la victoire à l'élection présidentielle de 2025.

Les sacrifices de 1995

L'ancien président est revenu sur son soutien à Alassane Ouattara en 1995. "En 1995, je n'ai pas déposé de candidature. Bien que tout mon dossier soit prêt", a-t-il rappelé. Il a évoqué une réunion historique avec "Alassane, Bédié, et Tabombé", où il avait facilité la candidature de Ouattara.

"J'ai dit comme j'ai moi aussi mes électeurs et que mes électeurs ne sont pas pour sa candidature [...] toi Tabo écris-moi une lettre où tu me dis que tu penses qu'il serait bon qu'il soit candidat", a relaté Gbagbo, soulignant les "sacrifices" consentis à l'époque.

La bataille de 2025

Concernant l'élection présidentielle de 2025, Gbagbo fait face à un obstacle majeur : sa radiation des listes électorales suite à une condamnation à 20 ans de prison dans l'affaire BCEAO. "L'inscription est une bataille à soi et il y a la victoire à l'élection elle-même qui est une deuxième bataille", a-t-il déclaré.

L'ancien président affirme avoir le soutien de l'ONU : "L'ONU a déjà écrit qu'il faut mettre [mon nom]". Il a également évoqué ses relations avec Antonio Guterres, actuel secrétaire général de l'ONU.

Au-delà des aspects formels, Gbagbo a insisté sur la nécessité d'un changement profond : "Il faut que la politique de la Côte d'Ivoire change [...] de fond en comble". Il promet des révélations pendant la campagne : "La campagne va venir, on va parler".

Gbagbo est revenu sur la crise post-électorale, rappelant sa brève présidence : "J'ai été élu le 22 octobre, j'ai prêté serment le 26 octobre [...] le 6 janvier on nous attaque, j'ai fait quoi en deux mois ?"

"Nous ne sommes pas des silencieux, nous ne sommes pas des gens qui ont péché et qui ont peur de parler", a conclu Gbagbo, promettant des débats à venir sur cette période trouble de l'histoire ivoirienne.

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