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Arrestation de Kando Soumahoro : Soro dénonce une détention "arbitraire"


Vendredi 16 Août 2024

Le GPS de Guillaume Soro condamne l'arrestation et l'emprisonnement de Kando Soumahoro survenue le 14 août 2024 à Abidjan.


Guillaume Soro, président du GPS © Crédit photo DR
Guillaume Soro, président du GPS © Crédit photo DR
L'arrestation de Kando Soumahoro fait réagir le GPS. Le 9 août 2024, ce membre de la Commission d'Orientation et de Coordination du parti fondé par Guillaume Soro avait participé à une conférence de presse de l'opposition à  la maison du PDCI à Abidjan. Il y avait signé une déclaration commune appelant à des réformes électorales. 

Deux jours plus tard, Kando Soumahoro était convoqué à la Préfecture de Police "sans motif précis", selon le communiqué de GPS. Lors de son audition le 13 août, toujours le communiqué, les enquêteurs l'ont interrogé sur sa signature au bas de la déclaration de l'opposition. Ils ont également évoqué la dissolution de GPS, contestée en justice par le mouvement. Après plusieurs heures d'attente, M. Soumahoro a finalement été déféré au parquet le lendemain puis emprisonné.

Pour le GPS, cette arrestation s'inscrit dans un "acharnement manifeste" du président Alassane Ouattara contre le mouvement depuis sa création en 2019. Le parti y voit plusieurs motivations :

"M. Ouattara n'a jamais toléré ni accepté que GPS émerge comme une force politique qui 'chasse' sur 'ses propres terres'", affirme GPS dans sa déclaration. Le mouvement estime que le président considère le Nord de la Côte d'Ivoire comme "sa propriété privée exclusive".
 

Une répression accrue à l'approche de 2025

Pour le GPS, cette arrestation marque le début de "la bataille pour la capture du pouvoir d'État en 2025". Le mouvement y voit le signe d'une "dérive autoritaire préoccupante" du régime. 

"La recrudescence de la répression contre GPS résulte de l'échec des espoirs de décrispation exprimés en mars 2024", analyse le parti. Il estime que le rapprochement de GPS avec l'opposition inquiète le pouvoir.

GPS dénonce "une campagne de répression systématique et aveugle" menée par l'exécutif. Le mouvement accuse M. Ouattara d'exercer un "diktat présidentiel sur le pouvoir judiciaire", transformant ce dernier en "bras séculier" du régime.

Des exigences et un appel à la mobilisation

Face à cette situation, GPS formule plusieurs exigences :  "Générations et Peuples Solidaires exige la remise en liberté immédiate de M. Kando Soumahoro et l'arrêt de toutes les poursuites visant ses militants", indique le communiqué.

Le mouvement réclame également l'application "juste et équitable" des lois par "des juges indépendants" pour tous les opposants poursuivis. GPS estime que les arrestations de ses militants "sous le fallacieux prétexte de sa dissolution décrédibilise notre système judiciaire".

Enfin, le parti appelle ses militants "à la plus grande sérénité, à garder courage et détermination". GPS les exhorte à poursuivre le "travail de maillage du territoire national" et le "combat pour la défense des valeurs de la République".
Ibrah Kanté


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