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Abidjan : Interdiction des deux-roues sur le boulevard Houphouët-Boigny dès ce 31 mars 2025

Mercredi 5 Mars 2025

Le ministère des Transports confirme l'interdiction des deux et trois roues sur le boulevard Houphouët-Boigny dès le 31 mars. Un nouveau plan de circulation est prévu.


Interdiction des deux-roues sur le boulevard Houphouët-Boigny dès ce 31 mars 2025 © Crédit photo DR
Interdiction des deux-roues sur le boulevard Houphouët-Boigny dès ce 31 mars 2025 © Crédit photo DR
Les deux et trois roues seront interdits sur le boulevard Houphouët-Boigny à partir du 31 mars 2025. Cette mesure, annoncée par le directeur général des Transports terrestres et de la Circulation, Oumar Sacko, le 4 mars lors de la tribune "Tout savoir sur...", vise à réduire les accidents sur cet axe stratégique d'Abidjan.

"La signalisation a déjà été commandée. Dans les semaines à venir, le dispositif sera mis en place", a précisé Oumar Sacko. Cette décision intervient dans un contexte où les engins à deux et trois roues sont impliqués dans près de 50% des accidents de circulation dans la capitale économique.

Nouveau plan de circulation

Le périmètre d'interdiction s'étend de l'entrée du pont Félix Houphouët-Boigny jusqu'au carrefour ancien Koumassi, incluant le carrefour Biétry. Les autorités ont prévu des itinéraires alternatifs pour les conducteurs. Les deux-roues seront déviés vers les bretelles et voies annexes des zones 3 et 4 de Marcory pour accéder à Koumassi.

Les statistiques justifient cette mesure : les engins à deux et trois roues sont responsables de 37% des décès sur les routes en 2023-2024. La nuit du 31 décembre 2024, le boulevard a enregistré entre sept et dix accidents impliquant ces véhicules. Le parc de deux-roues dépasse aujourd'hui 400 000 unités dans le district d'Abidjan.

Impact économique

Les accidents de circulation représentent un coût considérable pour l'économie ivoirienne. Les experts évaluent leur impact à 7% du Produit intérieur brut annuel. Entre 2011 et 2021, la prise en charge médicale des blessés a nécessité près de 200 milliards de francs CFA.

La situation reste préoccupante avec une moyenne de 37 accidents quotidiens en 2023, contre 16 790 accidents enregistrés en 2022. Le directeur général Sacko insiste : "L'objectif n'est pas d'exclure les motos et tricycles de la circulation à Abidjan, mais de garantir la sécurité des conducteurs."

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