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"Affaire 33 milliards de COFIPA" : le Ministère ivoirien du Patrimoine se prononce

Mardi 8 Avril 2025

Un droit de réponse du Ministère ivoirien du Patrimoine dénonce l'association des images de deux ministres à une prétendue affaire de transfert de 33 milliards FCFA impliquant COFIPA.


"Affaire 33 milliards de COFIPA" : le Ministère ivoirien du Patrimoine se prononce © Crédit photo DR
"Affaire 33 milliards de COFIPA" : le Ministère ivoirien du Patrimoine se prononce © Crédit photo DR
Le droit de réponse émis par le Ministère du Patrimoine, du Portefeuille de l'État et des Entreprises Publiques conteste fermement un article publié le 3 avril 2025. Dans un document daté du 4 avril et rendu public, le ministère réagit à l'article intitulé « Questions aux Ministères de l'Économie et du Portefeuille de l'État : Où sont passés les 33 milliards de COFIPA ? ».

Le cabinet ministériel s'insurge particulièrement contre l'utilisation des photographies de deux membres du gouvernement : Moussa SANOGO, Ministre du Patrimoine, et Adama COULIBALY, Ministre des Finances et du Budget. « C'est avec surprise que nous avons constaté que l'image de Monsieur Moussa SANOGO, Ministre du Patrimoine, du Portefeuille de l'État et des Entreprises Publiques ainsi que celle de Monsieur Adama COULIBALY, Ministre des Finances et du Budget, ont été utilisées pour illustrer un article », peut-on lire dans le communiqué.

Une opération sans lien avec les ministères

Le Ministère pointe l'absence totale de lien entre l'opération évoquée dans l'article et les départements ministériels concernés. Il précise que « l'article évoque un transfert de 33 milliards de francs CFA dont le donneur d'ordre serait Candy Group International (CGI), acteur privé turc, et le bénéficiaire serait AC, administrateur provisoire de l'établissement financier COFIPA, acteur privé ».

Le droit de réponse soulève plusieurs interrogations légitimes sur l'association injustifiée des ministres à cette transaction : « Comment les images des Ministres du Portefeuille de l'État ainsi que des Finances et du Budget sont-elles donc associées à cette opération qui aurait eu lieu en 2017, soit depuis 8 ans ? ». Le ministère remet également en question la cohérence de l'opération décrite, en demandant comment « un opérateur économique peut-il rester inactif pendant une longue période, alors qu'il aurait transféré une si importante somme, à savoir 33 milliards de francs CFA qu'on ne sait pas retracer ? ».

Des questions sur la crédibilité de l'information

Le communiqué ministériel interroge également les aspects techniques de la transaction évoquée. « Du reste, lorsqu'un donneur d'ordre instruit son établissement teneur de compte ou, plus simplement, sa banque d'effectuer un transfert d'argent, vers qui se retournerait-il prioritairement si ce n'est sa banque en cas de non-dénouement de l'opération ? », s'interroge le ministère.

Le document questionne par ailleurs le fonctionnement du système bancaire international évoqué dans l'article : « Une institution aussi sérieuse que la BCEAO peut-elle recevoir des ressources et ne pas traiter l'opération y relative, alors qu'elle aurait reconnu avoir reçu cet argent ? Le réseau international SWIFT utilisé dans le cadre des paiements bancaires n'assure-t-il pas une traçabilité totale des opérations transfrontalières ? ».

Dans sa conclusion, le ministère exprime clairement sa désapprobation : « Nous déplorons cette façon d'associer les images de membres du Gouvernement à des opérations qui n'ont aucun lien avec leurs fonctions et dont on ne sait pas expliquer le mode opératoire ». Il demande enfin la publication de ce droit de réponse « dans les colonnes de votre journal et dans les mêmes conditions à la une, conformément aux dispositions de la loi portant régime juridique de la presse ».

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