Zuénoula : Des milliers d'actes de naissance menacés par un réseau de faussaires

Lundi 2 Décembre 2024

Un réseau de fraude aux actes de naissance impliquant instituteurs et agents municipaux met en péril l'avenir scolaire des élèves de Zuénoula.


Des milliers d'actes de naissance menacés par un réseau de faussaires © Crédit photo DR
L'avenir administratif de nombreux enfants de Zuénoula est menacé par un vaste réseau de faussaires spécialisé dans l'établissement frauduleux d'actes de naissance. Cette révélation choquante a été faite par le préfet Dao Karidja lors du conseil municipal du 30 novembre 2024 à Diéoulizra 1, mettant en lumière un système bien rodé impliquant agents municipaux et instituteurs.

Les investigations menées par les sous-préfets ont permis de découvrir que des sommes importantes, allant de 25 000 à 30 000 FCFA, sont exigées pour l'établissement de ces faux documents. Une pratique particulièrement préoccupante qui touche principalement les élèves.

Un système frauduleux bien organisé

Le réseau opère selon un schéma précis : des instituteurs dans les sous-préfectures collectent l'argent, tandis que des agents municipaux disposant du pouvoir de signature établissent les documents frauduleux. Cette collaboration illégale contourne les procédures légales d'état civil, créant des conflits de compétence entre autorités municipales et préfectorales.

Le préfet souligne notamment le cas d'enfants nés à Vouéboufla mais dont les actes sont illégalement établis à Zuénoula, une pratique qui viole les règles fondamentales de l'état civil.

Des conséquences graves pour l'avenir

Les implications de cette fraude sont particulièrement inquiétantes pour les élèves de CM2, dont les documents administratifs pourraient être déclarés "nuls et de nul effet". Le préfet Dao a fermement mis en garde contre ces pratiques qui menacent l'avenir scolaire des enfants.

Face à cette situation, le maire Koné Souleymane s'est engagé à prendre des mesures strictes. L'informatisation récente du service d'état civil constitue un premier pas vers plus de transparence, mais la vigilance reste de mise pour protéger les intérêts des citoyens, particulièrement les plus jeunes.
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