Tidjane Thiam au Monde Afrique sur sa radiation © Crédit photo DR
Tidjane Thiam, figure de proue du Parti démocratique de la Côte d'Ivoire (PDCI), vient de voir sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre brutalement stoppée. Le 22 avril, la justice ivoirienne l'a radié des listes électorales en vertu d'un article peu connu du code de la nationalité. Cette décision, sans recours possible, écarte de la course présidentielle l'ancien dirigeant de Credit Suisse.
Dans son hôtel particulier parisien, l'homme de 62 ans reçoit Le Monde Afrique moins de vingt-quatre heures après cette annonce. Ni étonné, ni abattu selon ses dires, il livre son analyse sur cette disqualification qui intervient alors que sa campagne venait à peine de débuter à la tête d'un des principaux partis d'opposition du pays.
Dans son hôtel particulier parisien, l'homme de 62 ans reçoit Le Monde Afrique moins de vingt-quatre heures après cette annonce. Ni étonné, ni abattu selon ses dires, il livre son analyse sur cette disqualification qui intervient alors que sa campagne venait à peine de débuter à la tête d'un des principaux partis d'opposition du pays.
Des soupçons de manœuvre politique
"Je n'ai pas été très surpris", confie Tidjane Thiam au sujet de sa disqualification. "Depuis le début, beaucoup de choses rendaient ce procès étrange. D'abord, parce que ce sont des gens du RHDP qui ont déclenché cette procédure judiciaire, ce qui me fait penser que le parti au pouvoir est impliqué dans cette affaire", explique-t-il.
L'ancien banquier pointe également le caractère définitif de la décision : "En plus, cette voie-là conduisait à une décision sans recours possible, ce qui en faisait l'option la plus efficace pour bloquer ma future candidature à la présidentielle." Une stratégie qui, selon lui, ne laisse aucune place au hasard dans le calendrier électoral serré.
L'ancien banquier pointe également le caractère définitif de la décision : "En plus, cette voie-là conduisait à une décision sans recours possible, ce qui en faisait l'option la plus efficace pour bloquer ma future candidature à la présidentielle." Une stratégie qui, selon lui, ne laisse aucune place au hasard dans le calendrier électoral serré.
Une justice remise en question
Le candidat évincé souligne également la particularité de la procédure judiciaire. "La juge chargée de rendre la décision était connue, car c'est celle qui avait décidé en décembre 2023 d'interdire le congrès de mon parti politique", révèle Tidjane Thiam, établissant un parallèle entre les deux décisions défavorables au PDCI.
Cette radiation des listes électorales intervient alors que Thiam, reconverti en 2023 en patron du PDCI après une carrière internationale, commençait à se positionner comme un adversaire sérieux pour le pouvoir en place. L'ancien dirigeant de Credit Suisse (2015-2020) se retrouve ainsi exclu d'un scrutin présidentiel qui s'annonce déterminant pour l'avenir politique de la Côte d'Ivoire.
Cette radiation des listes électorales intervient alors que Thiam, reconverti en 2023 en patron du PDCI après une carrière internationale, commençait à se positionner comme un adversaire sérieux pour le pouvoir en place. L'ancien dirigeant de Credit Suisse (2015-2020) se retrouve ainsi exclu d'un scrutin présidentiel qui s'annonce déterminant pour l'avenir politique de la Côte d'Ivoire.