Présidentielle ivoirienne 2025 : les CAF-CPI craignent un "remake de 2010"
Les Coalitions de l'Afrique Francophone pour la Cour Pénale Internationale (CAF-CPI) ont publié ce 21 avril 2025 une déclaration commune sur la situation pré-électorale en Côte d'Ivoire. À six mois de l'élection présidentielle prévue le 25 octobre, l'organisation pointe une montée des tensions politiques et demande l'intervention préventive du procureur de la CPI pour éviter une répétition de la crise post-électorale de 2010.
Le document, signé depuis huit capitales africaines (Abidjan, Bangui, Bamako, Bujumbura, Conakry, Kinshasa, N'Djamena et Ouagadougou), s'inquiète des récentes évolutions liées aux exclusions de candidats et aux discours d'inimitié. Les CAF-CPI rappellent que la Côte d'Ivoire reste sous enquête de la Cour Pénale Internationale et plaident pour des mesures préventives immédiates.
Le document, signé depuis huit capitales africaines (Abidjan, Bangui, Bamako, Bujumbura, Conakry, Kinshasa, N'Djamena et Ouagadougou), s'inquiète des récentes évolutions liées aux exclusions de candidats et aux discours d'inimitié. Les CAF-CPI rappellent que la Côte d'Ivoire reste sous enquête de la Cour Pénale Internationale et plaident pour des mesures préventives immédiates.
Une crise liée aux candidatures et à la Commission Électorale
La déclaration identifie précisément les causes de la tension actuelle : "Cette situation est consécutive à la non inscription de messieurs Laurent Gbagbo (PPA-CI), Charles Blé Goudé (COJEP) et Guillaume Soro (GPS) sur la liste électorale pour des raisons de condamnations judiciaires, à l'annonce par les principaux partis d'opposition (PPA-CI, PDCI et FPI) de la suspension de leur participation aux travaux de la Commission Électorale Indépendante (CEI)."
Les signataires évoquent également les débats sur la nationalité du président du PDCI, Tidiane Thiam, comme facteur aggravant. Ces éléments combinés créent un climat de défiance qui se traduit par une hausse des incidents à caractère violent. "Aujourd'hui à environ six mois de l'élection présidentielle, la tension continue de monter avec des appels aux meurtres, des discours de haine, ivoiritaires, xénophobes, des violences verbales, etc.", précise le communiqué.
Les signataires évoquent également les débats sur la nationalité du président du PDCI, Tidiane Thiam, comme facteur aggravant. Ces éléments combinés créent un climat de défiance qui se traduit par une hausse des incidents à caractère violent. "Aujourd'hui à environ six mois de l'élection présidentielle, la tension continue de monter avec des appels aux meurtres, des discours de haine, ivoiritaires, xénophobes, des violences verbales, etc.", précise le communiqué.
La crainte d'un "remake de 2010"
La référence à la crise post-électorale de 2010 traverse l'ensemble du document. Les CAF-CPI rappellent le lourd bilan humain de cet épisode : "Les ivoiriens ont peur et ne souhaitent pas revivre la crise post-électorale de 2010 qui avait fait plus de 3000 morts." Cette comparaison historique sert à justifier la demande d'intervention préventive adressée à la CPI.
"Ces messages pourraient éviter un remake de 2010. Ne dit-on pas que mieux vaut prévenir que guérir ?", interrogent les signataires en soulignant que "la CPI doit aussi jouer son rôle de prévention." Coordonnée par Ali Ouattara, la coalition demande explicitement "à Monsieur le procureur de la CPI d'envoyer un signal fort aux acteurs politiques ivoiriens, afin de les dissuader à la commission de crimes."
Au-delà de l'intervention préventive, le communiqué formule une demande spécifique concernant une enquête en cours : "Par ailleurs, les CAF-CPI exhorte le procureur à publier les résultats de l'enquête 'Côte d'Ivoire 2'." Cette enquête, moins médiatisée que les poursuites ayant visé Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, concerne potentiellement d'autres responsables de violences durant la crise de 2010-2011.
Le document porte la signature de dix organisations de la société civile africaine, dont sept coalitions nationales pour la CPI (Burundi, Centrafrique, Guinée, Côte d'Ivoire, Mali, Maroc et Tchad), l'Association Nuruktyor pour la paix du Burkina Faso, ainsi que deux organisations congolaises (CAD et ONGs Berco). Cette mobilisation régionale témoigne de l'inquiétude partagée concernant la stabilité politique en Côte d'Ivoire à l'approche du scrutin présidentiel d'octobre 2025.
"Ces messages pourraient éviter un remake de 2010. Ne dit-on pas que mieux vaut prévenir que guérir ?", interrogent les signataires en soulignant que "la CPI doit aussi jouer son rôle de prévention." Coordonnée par Ali Ouattara, la coalition demande explicitement "à Monsieur le procureur de la CPI d'envoyer un signal fort aux acteurs politiques ivoiriens, afin de les dissuader à la commission de crimes."
Au-delà de l'intervention préventive, le communiqué formule une demande spécifique concernant une enquête en cours : "Par ailleurs, les CAF-CPI exhorte le procureur à publier les résultats de l'enquête 'Côte d'Ivoire 2'." Cette enquête, moins médiatisée que les poursuites ayant visé Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, concerne potentiellement d'autres responsables de violences durant la crise de 2010-2011.
Le document porte la signature de dix organisations de la société civile africaine, dont sept coalitions nationales pour la CPI (Burundi, Centrafrique, Guinée, Côte d'Ivoire, Mali, Maroc et Tchad), l'Association Nuruktyor pour la paix du Burkina Faso, ainsi que deux organisations congolaises (CAD et ONGs Berco). Cette mobilisation régionale témoigne de l'inquiétude partagée concernant la stabilité politique en Côte d'Ivoire à l'approche du scrutin présidentiel d'octobre 2025.