Gbagbo et Thiam sont pieds et poings liés © Crédit photo DR
« Pieds et poings liés », c'est par ces mots que Ferro Bally décrit la situation de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam face au président Ouattara. « Dans le jeu du chat et de la souris auquel il se livre, Ouattara utilise, selon les circonstances, la carotte ou le bâton », analyse l'observateur politique.
L'analyste souligne le contrôle exercé par le pouvoir en place sur ses opposants. Une situation où, selon lui, le président « peut boire du petit lait » ayant « entre ses mains, le sort de ses deux principaux adversaires ».
L'analyste souligne le contrôle exercé par le pouvoir en place sur ses opposants. Une situation où, selon lui, le président « peut boire du petit lait » ayant « entre ses mains, le sort de ses deux principaux adversaires ».
Une stratégie politique dévoilée
Ferro Bally met en lumière le timing politique : « C'était le calme avant la tempête ». Il rappelle que le pouvoir a d'abord permis à Gbagbo de créer le PPA-CI et à Thiam de diriger le PDCI-RDA, avant de dresser des obstacles à leurs candidatures.
« Exactement comme le Franco-Sénégalais Karim Wade », compare l'analyste, soulignant que Thiam « s'est mis sous une forte pression » avec sa demande tardive de renonciation à la nationalité française, une procédure qui « n'est pas un jeu d'enfant ».
« Exactement comme le Franco-Sénégalais Karim Wade », compare l'analyste, soulignant que Thiam « s'est mis sous une forte pression » avec sa demande tardive de renonciation à la nationalité française, une procédure qui « n'est pas un jeu d'enfant ».
Les perspectives politiques
Selon Ferro Bally, cette situation pourrait servir les intérêts du pouvoir : « Ouattara peut redouter, à juste titre, une triangulaire dont il n'est pas sûr de sortir vainqueur ». Il n'exclut pas des manœuvres pour « laisser sur la touche ces deux rivaux ».
Sa conclusion est sans appel : « Il reste au PDCI-RDA et au PPA-CI à réfléchir à toutes les options possibles en mettant sur la table un sujet tabou : le plan B. Car, comme l'enseigne Miguel Cervantes, il faut se garder de mettre tous ses œufs dans le même panier ».
Sa conclusion est sans appel : « Il reste au PDCI-RDA et au PPA-CI à réfléchir à toutes les options possibles en mettant sur la table un sujet tabou : le plan B. Car, comme l'enseigne Miguel Cervantes, il faut se garder de mettre tous ses œufs dans le même panier ».