Présidentielle 2025 en Côte d'Ivoire : L'héritage politique d'Houphouët-Boigny au cœur des tensions

Vendredi 7 Mars 2025

Dans une analyse politique approfondie, Ferro Bally décrypte les tensions croissantes en Côte d'Ivoire à l'approche de la présidentielle 2025, où l'héritage d'Houphouët-Boigny ravive les rivalités historiques.


La succession d'Houphouët-Boigny continue de peser sur la politique ivoirienne © Crédit photo DR
"Un casting désastreux." C'est par ces mots que l'analyste politique Ferro Bally introduit sa réflexion sur les tensions politiques qui s'intensifient en Côte d'Ivoire à l'approche de l'élection présidentielle d'octobre 2025. La récente controverse autour de Cheick Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, illustre, selon lui, la persistance des divisions héritées de la succession d'Houphouët-Boigny.

La déclaration du ministre Serey Do Célestin questionnant les origines de Thiam révèle, comme l'analyse Bally, la résurgence des débats identitaires qui ont marqué la politique ivoirienne depuis trois décennies.

L'héritage contesté

Dans son analyse détaillée, Ferro Bally retrace la rivalité entre le PDCI-RDA et le RDR, créé en 1994, qui continue d'influencer le paysage politique ivoirien. "Le PDCI-RDA, héritage politique d'Houphouët-Boigny, est frappé par un schisme avec la naissance du RDR", écrit-il, soulignant comment cette division historique a profondément marqué la vie politique du pays.

L'analyste évoque notamment le Prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix comme symbole de ces tensions. Il rappelle les mots de Bédié en février 2023 : "J'ai une pensée pour mon pays, la Côte d'Ivoire, qui peine encore à engager un dialogue franc et sincère entre tous ses fils et filles".

Vers 2025

Ferro Bally met en garde contre les risques liés à l'approche de l'élection présidentielle. Il note que le report sine die de la remise du Prix Houphouët-Boigny, initialement prévue en février 2025, témoigne d'une instabilité institutionnelle persistante.

L'analyste conclut son observation en soulignant que la question de la légitimité politique se cristallise désormais autour de la candidature de Cheick Tidjane Thiam, dans un contexte où le silence du gouvernement face aux déclarations controversées du ministre Serey Do Célestin suggère une stratégie politique délibérée.
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