Présidentielle 2025 : Billon s'oppose au retrait de la CEI du PPA-CI et du PDCI

Jeudi 17 Avril 2025

Dans l'émission "Grand Talk" sur Life TV le 16 avril 2025, Jean-Louis Billon s'est opposé au retrait du PPA-CI et du PDCI de la CEI, privilégiant la participation au scrutin pour espérer l'alternance.


Présidentielle 2025 : Billon s'oppose au retrait de la CEI du PPA-CI et du PDCI © Crédit photo DR
Billon s'oppose au retrait de la CEI du PDCI et du PPA-CI. La position est claire et sans équivoque. Alors que plusieurs formations politiques de l'opposition, dont le PPA-CI de Laurent Gbagbo, ont décidé de se retirer de la Commission électorale indépendante (CEI), Jean-Louis Billon trace sa propre ligne.

Le candidat déclaré à la présidentielle d'octobre et délégué départemental du PDCI à Dabakala a affirmé sa stratégie lors de l'émission "Grand Talk" diffusée mercredi sur Life TV. Pour lui, la participation au scrutin demeure la seule voie viable pour l'alternance politique en Côte d'Ivoire.

"Battre le RHDP dans les urnes"

"Si on veut que le RHDP parte, il faut qu'on aille aux élections et qu'on les batte", a martelé Jean-Louis Billon face aux journalistes. Cette déclaration intervient dans un contexte où plusieurs partis d'opposition, dont le PPA-CI de Laurent Gbagbo, ont demandé à leurs représentants de quitter la CEI, estimant que les conditions d'un scrutin équitable ne sont pas réunies.

"On est en train d'assister, en fait, plus ou moins, on est en train de partir allègrement vers un supposé boycott", lui a fait remarquer un des journalistes présents sur le plateau. Une analyse que Billon a rejetée, refusant d'être considéré comme "le cacabée de M. Lathan Ouattara ", en référence aux candidats qui s'étaient maintenus lors du boycott de 2020.

Pour justifier sa confiance dans une possible victoire de l'opposition malgré les divisions, Jean-Louis Billon s'appuie sur ce qu'il perçoit comme un désir profond de changement. "Les Ivoiriens veulent que le RHDP parte", a-t-il affirmé avec conviction, évoquant la "lassitude" et "le désir de changement" qui animent selon lui la population.

"Imaginez qu'on soit cinq candidats au niveau national, au premier tour. Et le RHDP fait partie de ces cinq candidats-là. Eh bien au premier tour, le RHDP arrivera cinquième", a-t-il déclaré, provoquant l'étonnement de ses interlocuteurs qui lui ont demandé sur quelles données il fondait cette analyse. "Sur la lassitude. Et le désir de changement", a-t-il répondu.

Des soutiens au sein du parti

Malgré les tensions avec la direction du PDCI et la tenue d'une convention qui a désigné Tidjane Thiam comme candidat officiel du parti, Jean-Louis Billon affirme disposer de soutiens significatifs en interne. "Bien sûr que j'ai des soutiens. Non des moindres", a-t-il déclaré, refusant toutefois de citer des noms.

"Il y a plusieurs clans dans le parti, il y a plusieurs tendances, il y a plusieurs courants, et c'est normal dans un parti politique", a expliqué Billon, allant jusqu'à suggérer que certains "sont certainement en train de préparer déjà l'après-Tidjane Thiam, qui lui glisse des peaux de bananes".

Sur la question du dialogue interne au PDCI, Jean-Louis Billon a révélé avoir tenté de discuter avec la direction par l'entremise d'un groupe de sages. "On était en train de dialoguer. Il y a eu un groupe de sages qui est venu dialoguer avec moi, dialoguer avec d'autres acteurs du parti", a-t-il expliqué, avant d'ajouter qu'en "guise de réponse", il avait reçu "une convocation au conseil de discipline".

Dans un contexte où la CEI a organisé le même jour "une rencontre d'échange avec l'ensemble des guides religieux de Côte d'Ivoire" pour "un processus électoral apaisé", la position de Jean-Louis Billon tranche avec la stratégie adoptée par une partie de l'opposition. Les prochaines semaines diront si cette approche différenciée lui permettra de maintenir sa candidature et de peser dans la course à la présidentielle d'octobre 2025.

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