Nom du nouveau Pape : Pietro Parolin pour succéder au pape François ?

Pietro Parolin émerge comme l'un des favoris pour succéder au pape François, décédé ce 21 avril 2025 à l'âge de 88 ans. Le secrétaire d'État du Vatican, âgé de 70 ans, bénéficie d'une position stratégique au sein de la Curie romaine et d'une longue expérience diplomatique. Tandis que l'Église se prépare aux obsèques du pape défunt, le nom de ce cardinal italien circule avec insistance dans les couloirs du Vatican.

Le conclave qui élira le nouveau pape se réunira dans 15 à 20 jours, conformément à la constitution apostolique. D'ici là, le cardinal Kevin Farrell, camerlingue désigné en 2019, assure l'intérim administratif. Les funérailles de François, prévues selon un protocole simplifié à sa demande, devraient avoir lieu entre le 25 et le 27 avril, avant son inhumation dans la basilique Sainte-Marie Majeure, comme il l'avait souhaité.

Pietro Parolin possède plusieurs atouts qui font de lui un candidat sérieux à la succession. Nommé secrétaire d'État en 2013, ce Vénitien a accompagné François durant l'intégralité de son pontificat. Diplomate chevronné, il a représenté le Saint-Siège dans des contextes difficiles, notamment au Venezuela et au Mexique, avant de prendre la direction de la diplomatie vaticane.

Sa connaissance approfondie des mécanismes internes de l'Église et sa maîtrise de plusieurs langues constituent des avantages considérables. En tant que numéro deux du Vatican, il a participé aux principales réformes de la Curie et a géré les relations avec les États, y compris les négociations controversées avec la Chine sur la nomination des évêques. Cette expérience lui confère une vision globale des défis qui attendent le prochain pontife.

Le conclave qui s'ouvrira fin avril ou début mai devra arbitrer entre continuité et changement. Les cardinaux créés par François, majoritaires avec 73 électeurs sur 121, chercheront probablement à prolonger ses orientations pastorales. Dans ce contexte, Parolin représente une forme de continuité institutionnelle, mais avec un style plus conventionnel que celui du pape argentin.

Les critiques adressées à Parolin pourraient néanmoins affaiblir sa candidature. Certains cardinaux conservateurs lui reprochent sa gestion des relations avec la Chine et une approche trop diplomatique des questions internes. D'autres estiment qu'il s'est parfois effacé derrière la personnalité de François, sans affirmer suffisamment ses positions propres. Sa nationalité italienne, après deux papes non italiens, constitue également un facteur d'incertitude.

Face à Parolin, d'autres profils émergent comme alternatives crédibles. Luis Antonio Tagle, cardinal philippin de 67 ans, incarne une possible ouverture vers l'Asie. Son charisme et sa proximité théologique avec François en font un candidat apprécié des progressistes. Le cardinal suédois Anders Arborelius, 75 ans, représente quant à lui une sensibilité œcuménique et une approche équilibrée qui pourrait rassembler différentes tendances.

Le conclave de 2025 présentera une configuration géographique inédite. Pour la première fois, les Européens ne constituent plus la majorité absolue des électeurs, avec 50 cardinaux sur 121. L'Amérique latine (24), l'Asie (20), l'Afrique (17) et l'Amérique du Nord (10) pèseront davantage dans le choix final. Cette nouvelle répartition pourrait favoriser l'émergence d'un candidat du Sud global, même si l'Histoire a montré que les conclaves réservent souvent des surprises.

Les obsèques du pape François, organisées selon ses volontés testamentaires avec un cérémonial simplifié, marqueront le début officiel de cette période de transition. Si Pietro Parolin fait figure de favori, l'adage romain "Qui entre pape au conclave en sort cardinal" rappelle utilement la prudence nécessaire face à toute prédiction sur l'identité du 267e successeur de Saint Pierre.