Marcel Amon Tanoh et son volte-face constitutionnel © Crédit photo DR
Marcel Amon Tanoh s'est illustré cette semaine par une argumentation juridique sur la constitution de 2016. Selon l'analyse partagée sur les réseaux sociaux, l'ancien ministre des Affaires étrangères soutient désormais que le chef de l'État pourrait "briguer trois ou quatre mandats s'il le désire", comme le rapporte Nazaire Kadia dans une tribune.
Ce positionnement contraste radicalement avec celui qu'il avait adopté en 2020. À l'époque, après sa démission du gouvernement, il s'était farouchement opposé au troisième mandat présidentiel avant de rejoindre le camp au pouvoir quelques mois après l'élection. Ce parcours politique sinueux interroge sur les motivations de l'ancien directeur de cabinet d'Alassane Ouattara.
Ce positionnement contraste radicalement avec celui qu'il avait adopté en 2020. À l'époque, après sa démission du gouvernement, il s'était farouchement opposé au troisième mandat présidentiel avant de rejoindre le camp au pouvoir quelques mois après l'élection. Ce parcours politique sinueux interroge sur les motivations de l'ancien directeur de cabinet d'Alassane Ouattara.
Un bref passage dans l'opposition
Comme le souligne Nazaire Kadia, Marcel Amon Tanoh a quitté le cercle présidentiel pour rejoindre l'opposition à la veille de l'élection de 2020. "Après avoir rejoint l'opposition à la veille de l'élection présidentielle de 2020, Marcel Amon Tanoh s'était opposé au troisième mandat que briguait le chef de l'État, mais a fini par aller à Canossa, une fois l'élection du chef de l'État actée", écrit l'auteur de la tribune.
Cette parenthèse oppositionnelle n'aura duré que quatre mois. Un temps très court que Nazaire Kadia explique par l'inconfort ressenti par l'ancien ministre : "L'inconfort du voyage dans le train de l'opposition, l'incertitude de ce que demain sera fait, et les difficultés liées au quotidien des opposants ont très vite eu raison de lui." Ce rapide retournement questionne sur la solidité des convictions politiques affichées lors de son départ du gouvernement.
L'analyse de Nazaire Kadia suggère que l'ambition personnelle aurait motivé ce bref passage dans l'opposition. Selon lui, l'ancien ministre cherchait à sortir d'un relatif anonymat politique : "L'homme était certes dans le sillage du pouvoir depuis des années, avait un niveau de vie confortable, mais était confiné à jouer les seconds rôles et dans un anonymat qui ne pouvait plus satisfaire son égo."
Cette quête de reconnaissance expliquerait son ralliement temporaire à l'opposition, perçue comme une possible voie vers une place dans l'histoire politique ivoirienne. "Ce qui manquait à Marcel Amon Tanoh, et qui était désormais son besoin nouveau, est la reconnaissance du rôle qu'il devait jouer dans le champ politique ivoirien à l'effet que l'histoire retienne son nom", analyse l'auteur de la tribune, faisant référence à la pyramide des besoins de Maslow.
Cette parenthèse oppositionnelle n'aura duré que quatre mois. Un temps très court que Nazaire Kadia explique par l'inconfort ressenti par l'ancien ministre : "L'inconfort du voyage dans le train de l'opposition, l'incertitude de ce que demain sera fait, et les difficultés liées au quotidien des opposants ont très vite eu raison de lui." Ce rapide retournement questionne sur la solidité des convictions politiques affichées lors de son départ du gouvernement.
L'analyse de Nazaire Kadia suggère que l'ambition personnelle aurait motivé ce bref passage dans l'opposition. Selon lui, l'ancien ministre cherchait à sortir d'un relatif anonymat politique : "L'homme était certes dans le sillage du pouvoir depuis des années, avait un niveau de vie confortable, mais était confiné à jouer les seconds rôles et dans un anonymat qui ne pouvait plus satisfaire son égo."
Cette quête de reconnaissance expliquerait son ralliement temporaire à l'opposition, perçue comme une possible voie vers une place dans l'histoire politique ivoirienne. "Ce qui manquait à Marcel Amon Tanoh, et qui était désormais son besoin nouveau, est la reconnaissance du rôle qu'il devait jouer dans le champ politique ivoirien à l'effet que l'histoire retienne son nom", analyse l'auteur de la tribune, faisant référence à la pyramide des besoins de Maslow.
Les conséquences de son parcours
Après son retour dans le camp présidentiel, Marcel Amon Tanoh a été nommé Secrétaire Exécutif du Conseil de l'Entente, poste dont il a finalement été évincé. "Il y fit des siennes, et fut limogé sans ménagement", rappelle Nazaire Kadia dans sa tribune, confirmant ainsi la fin d'une trajectoire politique ascendante.
Sa récente sortie sur l'interprétation constitutionnelle apparaît comme une tentative de démontrer sa loyauté retrouvée. "Cette démonstration tirée par les cheveux, qui allie droit constitutionnel et droit mécanique n'est pas fortuite", affirme l'auteur de la tribune, suggérant que l'ancien ministre cherche à "montrer patte blanche pour convaincre le chef de l'État, que ce qui s'est passé en 2020, ne se reproduira plus."
Le parcours politique de Marcel Amon Tanoh illustre les complexités du paysage politique ivoirien, où les changements d'alliance sont fréquents et où l'interprétation constitutionnelle varie parfois selon la position occupée par rapport au pouvoir. Son cas rappelle que la question du mandat présidentiel reste un sujet sensible dans le débat politique national.
Sa récente sortie sur l'interprétation constitutionnelle apparaît comme une tentative de démontrer sa loyauté retrouvée. "Cette démonstration tirée par les cheveux, qui allie droit constitutionnel et droit mécanique n'est pas fortuite", affirme l'auteur de la tribune, suggérant que l'ancien ministre cherche à "montrer patte blanche pour convaincre le chef de l'État, que ce qui s'est passé en 2020, ne se reproduira plus."
Le parcours politique de Marcel Amon Tanoh illustre les complexités du paysage politique ivoirien, où les changements d'alliance sont fréquents et où l'interprétation constitutionnelle varie parfois selon la position occupée par rapport au pouvoir. Son cas rappelle que la question du mandat présidentiel reste un sujet sensible dans le débat politique national.