Sébastien Dano Djédjé a dénoncé ce 18 mars 2025 en conférence de presse l'exclusion de millions d'électeurs des listes © Crédit photo DR
"Nous constatons que la Côte d'Ivoire est l'un des rares pays de la sous-région à organiser des élections avec une extrême minorité d'électeurs." Cette déclaration de Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI, résume la position du parti face aux listes électorales provisoires publiées par la Commission électorale indépendante (CEI).
Lors d'une conférence de presse tenue ce mardi 18 mars 2025, le responsable politique a détaillé les griefs de son parti au lendemain de l'ouverture du contentieux électoral. Selon lui, la CEI a "exclu environ 3,5 millions de potentiels électeurs", réduisant considérablement la base électorale pour le scrutin présidentiel prévu en octobre 2025.
Lors d'une conférence de presse tenue ce mardi 18 mars 2025, le responsable politique a détaillé les griefs de son parti au lendemain de l'ouverture du contentieux électoral. Selon lui, la CEI a "exclu environ 3,5 millions de potentiels électeurs", réduisant considérablement la base électorale pour le scrutin présidentiel prévu en octobre 2025.
Les irrégularités constatées
Le président exécutif du PPA-CI a énuméré plusieurs anomalies dans la composition de la liste électorale. Celle-ci contiendrait "des électeurs fictifs, des personnes décédées, des usurpations d'identité, des inscriptions massives suspectes et des doublons familiaux", a précisé Dano Djédjé lors de son intervention.
Face à ces constats, le parti "exige un audit indépendant, comme cela s'est fait au Mali, au Bénin ou au Sénégal". Une démarche pour laquelle le PPA-CI a déjà préparé le terrain : "Nous avons déjà élaboré, grâce à nos experts, les Termes de référence pour cet audit", a souligné le responsable. Cette exigence s'inscrit dans une stratégie globale visant à remettre en question la fiabilité du processus électoral.
Face à ces constats, le parti "exige un audit indépendant, comme cela s'est fait au Mali, au Bénin ou au Sénégal". Une démarche pour laquelle le PPA-CI a déjà préparé le terrain : "Nous avons déjà élaboré, grâce à nos experts, les Termes de référence pour cet audit", a souligné le responsable. Cette exigence s'inscrit dans une stratégie globale visant à remettre en question la fiabilité du processus électoral.
Mobilisation pour le contentieux
Le contentieux électoral devient la priorité du parti. "Nous allons déposer des réclamations massives pour exiger la radiation des électeurs fictifs et des fraudeurs. Nous allons réclamer des comptes à chaque niveau du processus électoral", a indiqué Sébastien Dano Djédjé, qui invite ses militants à se rendre "massivement dans les centres d'enrôlement".
La direction du PPA-CI a également décidé de suspendre ses missions de terrain initiées depuis le 13 mars 2025 pour se concentrer sur cette phase de contentieux. Cette réorientation stratégique vise aussi à obtenir la réinscription de Laurent Gbagbo, radié de la liste électorale en raison de sa condamnation à 20 ans de prison dans l'affaire du braquage de la BCEAO, malgré la grâce présidentielle dont il bénéficie depuis août 2022.
La direction du PPA-CI a également décidé de suspendre ses missions de terrain initiées depuis le 13 mars 2025 pour se concentrer sur cette phase de contentieux. Cette réorientation stratégique vise aussi à obtenir la réinscription de Laurent Gbagbo, radié de la liste électorale en raison de sa condamnation à 20 ans de prison dans l'affaire du braquage de la BCEAO, malgré la grâce présidentielle dont il bénéficie depuis août 2022.