La variole du singe : 5 choses à savoir sur le Mpox

En mai 2022, une série de cas de variole du singe a été détectée dans plusieurs pays non endémiques, provoquant une vague d'inquiétude à l'échelle mondiale. Cette maladie virale, longtemps confinée à certaines régions d'Afrique, a soudainement attiré l'attention des autorités sanitaires et du grand public. Bien que généralement bénigne, sa propagation inhabituelle a soulevé des questions sur les risques potentiels pour la santé publique.

Alors que le monde sortait à peine de la pandémie de COVID-19, l'émergence de cette nouvelle menace a ravivé les craintes d'une nouvelle crise sanitaire. Cependant, contrairement au coronavirus, la variole du singe est une maladie connue depuis des décennies. Que sait-on exactement de ce virus, de ses modes de transmission et des moyens de s'en protéger ? Voici cinq points essentiels pour comprendre cette maladie qui a fait la une de l'actualité.

La variole du singe est une zoonose virale, c'est-à-dire une maladie transmise à l'homme par les animaux. Le virus appartient au genre Orthopoxvirus, comme celui de la variole humaine. Il a été découvert en 1958 chez des singes de laboratoire, d'où son nom, mais les rongeurs semblent être le réservoir principal du virus dans la nature. La transmission à l'homme se fait par contact direct avec le sang, les fluides corporels ou les lésions cutanées d'animaux infectés.

Les symptômes ressemblent à ceux de la variole, en moins sévère. Après une période d'incubation de 6 à 13 jours, la maladie débute par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et de la fatigue. Une éruption cutanée apparaît ensuite, généralement sur le visage puis s'étendant à d'autres parties du corps. Les lésions évoluent en croûtes qui finissent par tomber.

Endémique dans certains pays d'Afrique centrale et de l'Ouest, la maladie a fait l'objet d'une attention accrue en 2022 suite à l'apparition de cas dans plusieurs pays non endémiques. Cette propagation inhabituelle a conduit l'OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale en juillet 2022.

Le diagnostic repose sur des tests PCR réalisés à partir d'échantillons de lésions cutanées. Il n'existe pas de traitement spécifique, mais la prise en charge symptomatique et le maintien d'une bonne hygiène des lésions permettent généralement une guérison en 2 à 4 semaines.

La vaccination contre la variole offre une protection croisée contre la variole du singe. Un vaccin spécifique a également été développé. Les mesures de prévention incluent l'évitement des contacts avec des animaux potentiellement infectés dans les zones endémiques et l'isolement des personnes malades.