Grève enseignants ce 7 avril : Anne Ouloto capitule face aux syndicats? © Crédit photo DR
Grève des enseignants: le gouvernement ivoirien recule-t-il? La ministre d'État, ministre de la Fonction publique Anne Ouloto, a surpris ce lundi 7 avril 2025 en qualifiant de « légitimes » les revendications des enseignants grévistes, un changement radical de ton après les menaces de sanctions brandies vendredi dernier.
Ce revirement survient alors que le mouvement de grève affiche une forte mobilisation à travers le pays, avec des taux de participation avoisinant les 100% dans certaines régions selon les syndicats. Les observateurs s'interrogent: s'agit-il d'une capitulation face à la détermination du corps enseignant ou d'une nouvelle stratégie pour désamorcer la crise?
Ce revirement survient alors que le mouvement de grève affiche une forte mobilisation à travers le pays, avec des taux de participation avoisinant les 100% dans certaines régions selon les syndicats. Les observateurs s'interrogent: s'agit-il d'une capitulation face à la détermination du corps enseignant ou d'une nouvelle stratégie pour désamorcer la crise?
Un discours radicalement différent
Le contraste est saisissant entre les deux communications ministérielles. Vendredi 5 avril, Anne Ouloto qualifiait la grève d'« illégale et inopportune » et menaçait: « tout enseignant qui ne sera pas à son poste de travail à compter du lundi 7 avril 2025 à 07 heures 00 minute sera considéré comme démissionnaire ».
Ce lundi matin, lors de la cérémonie de salut aux couleurs, la ministre tient un discours radicalement différent: « Les revendications des syndicats du secteur Education-Formation sont légitimes et méritent d'être entendues », a-t-elle déclaré.
La ministre insiste désormais sur le dialogue: « Le dialogue, la négociation et la co-construction doivent toujours prévaloir. Ce sont ces voies responsables et républicaines qui ont permis d'obtenir de nombreux acquis sociaux pour les fonctionnaires ».
Ce changement de posture pourrait s'interpréter comme un aveu d'impuissance face à la mobilisation. Anne Ouloto conclut son intervention par un constat qui résonne comme une réalité difficile à ignorer: « Le silence des écoles ne doit jamais être la réponse aux revendications sociales, car il nuit à la Nation ».
Ce lundi matin, lors de la cérémonie de salut aux couleurs, la ministre tient un discours radicalement différent: « Les revendications des syndicats du secteur Education-Formation sont légitimes et méritent d'être entendues », a-t-elle déclaré.
La ministre insiste désormais sur le dialogue: « Le dialogue, la négociation et la co-construction doivent toujours prévaloir. Ce sont ces voies responsables et républicaines qui ont permis d'obtenir de nombreux acquis sociaux pour les fonctionnaires ».
Ce changement de posture pourrait s'interpréter comme un aveu d'impuissance face à la mobilisation. Anne Ouloto conclut son intervention par un constat qui résonne comme une réalité difficile à ignorer: « Le silence des écoles ne doit jamais être la réponse aux revendications sociales, car il nuit à la Nation ».
Les syndicats ne désarment pas
Malgré cette main tendue, le Syndicat des Enseignants du Pré-scolaire et du Primaire de Côte d'Ivoire (SYEPPCI) maintient la pression. Dans un communiqué diffusé le même jour, l'organisation affiche sa détermination: « Les personnels du Secteur éducation formation sont déterminés pour l'obtention de la prime d'incitations ».
Le syndicat rapporte une mobilisation massive: « DRENA TIASSALÉ, SINFRA, DIVO, DUÉKOUÉ, BOUCLÉS 98,99%, SOUBRE 100% », et lance un appel à ses membres pour « pointer votre DRENA et pourcentage », suggérant une volonté de documenter l'ampleur de la grève.
Le ton du SYEPPCI reste combatif: « Nous sommes prêts à arracher la volonté et la décision. Bravo, nous refusons d'être écrasés par la machine d'État ». Une formulation qui indique que les syndicalistes interprètent le changement de ton gouvernemental comme un premier signe de fléchissement, mais pas encore comme une victoire.
« Reculer, c'est la fin de toutes revendications syndicales dans le secteur éducation formation », poursuit le syndicat, montrant sa volonté de transformer cette mobilisation en un test pour l'ensemble du dialogue social dans le secteur.
Le principal point de blocage reste l'obtention d'une prime d'incitation, comme le rappelle le slogan répété par le SYEPPCI: « À la Prime. À la Prime, À la Prime ».
Cette évolution dans la position gouvernementale survient à un moment où l'année scolaire entre dans sa dernière ligne droite. Le revirement d'Anne Ouloto pourrait indiquer une prise de conscience de l'inefficacité de la stratégie d'intimidation face à la détermination des enseignants, et une volonté de trouver une issue négociée pour préserver les examens de fin d'année.
Le syndicat rapporte une mobilisation massive: « DRENA TIASSALÉ, SINFRA, DIVO, DUÉKOUÉ, BOUCLÉS 98,99%, SOUBRE 100% », et lance un appel à ses membres pour « pointer votre DRENA et pourcentage », suggérant une volonté de documenter l'ampleur de la grève.
Le ton du SYEPPCI reste combatif: « Nous sommes prêts à arracher la volonté et la décision. Bravo, nous refusons d'être écrasés par la machine d'État ». Une formulation qui indique que les syndicalistes interprètent le changement de ton gouvernemental comme un premier signe de fléchissement, mais pas encore comme une victoire.
« Reculer, c'est la fin de toutes revendications syndicales dans le secteur éducation formation », poursuit le syndicat, montrant sa volonté de transformer cette mobilisation en un test pour l'ensemble du dialogue social dans le secteur.
Le principal point de blocage reste l'obtention d'une prime d'incitation, comme le rappelle le slogan répété par le SYEPPCI: « À la Prime. À la Prime, À la Prime ».
Cette évolution dans la position gouvernementale survient à un moment où l'année scolaire entre dans sa dernière ligne droite. Le revirement d'Anne Ouloto pourrait indiquer une prise de conscience de l'inefficacité de la stratégie d'intimidation face à la détermination des enseignants, et une volonté de trouver une issue négociée pour préserver les examens de fin d'année.