Ferro Bally décrypte le clash CEI-Opposition © Crédit photo DR
Le débat sur la révision de la liste électorale (RLE) s'est interrompu après trente minutes d'antenne à la RTI, ce mardi 25 février 2025. Me Yapobi Ketty Yolande, porte-parole adjointe de la Commission électorale indépendante (CEI), a quitté le plateau face aux arguments de Me Blessy Chrisostome du PDCI-RDA.
Ferro Bally analyse cet incident comme le symptôme d'une situation paradoxale. La porte-parole de la CEI "a rangé au titre de dictature les arguments techniques que défendait Me Blessy Chrisostome sur le temps de la RLE."
Ferro Bally analyse cet incident comme le symptôme d'une situation paradoxale. La porte-parole de la CEI "a rangé au titre de dictature les arguments techniques que défendait Me Blessy Chrisostome sur le temps de la RLE."
Opposition et CEI : une collaboration ambiguë
"Ce clash est la face visible de l'iceberg", écrit Ferro Bally. Le PDCI-RDA et le PPA-CI occupent des positions stratégiques au sein de la CEI. Bamba Soungbè Siaka, 4è vice-président, représente le PDCI-RDA. Demba Traoré siège comme commissaire central pour le PPA-CI.
Ces représentants "ne claquent pas la porte de l'institution, mais au contraire, endossent toutes les décisions querellées prises et exécutées", observe Ferro Bally. Une situation qui illustre les contradictions du jeu politique ivoirien.
Ces représentants "ne claquent pas la porte de l'institution, mais au contraire, endossent toutes les décisions querellées prises et exécutées", observe Ferro Bally. Une situation qui illustre les contradictions du jeu politique ivoirien.
Le paradoxe des positions politiques
La présence d'Alain Dogou, 2è vice-président de la CEI et membre du FPI, ajoute une couche de complexité. Son parti a rompu avec le RHDP au pouvoir sans renoncer à son mandat à la CEI. Sa présence prévue sur le plateau n'a pas été acceptée.
"Les partis de l'opposition tirent tous à boulets rouges sur l'institution électorale, au sein de laquelle certains sont mandants", relève Ferro Bally. Il compare leur attitude à celle d'un "consommateur qui, alors qu'il nie publiquement la qualité d'un produit, jouit de ses bienfaits en secret."
"Les partis de l'opposition tirent tous à boulets rouges sur l'institution électorale, au sein de laquelle certains sont mandants", relève Ferro Bally. Il compare leur attitude à celle d'un "consommateur qui, alors qu'il nie publiquement la qualité d'un produit, jouit de ses bienfaits en secret."