Élection 2025 en Côte d'Ivoire : Soro dénonce une répression de l'opposition

Mardi 15 Octobre 2024

L'élection 2025 en Côte d'Ivoire suscite des inquiétudes chez GPS. Le parti de Guillaume Soro dénonce une répression accrue de l'opposition à l'approche du scrutin présidentiel.


Soro dénonce une répression de l'opposition © Crédit photo DR
Le parti Générations et Peuples Solidaires (GPS) de Guillaume Soro s'alarme de la répression croissante de l'opposition. Dans un communiqué publié suite à sa réunion du 12 octobre 2024, le mouvement dresse un constat préoccupant de la situation politique du pays.

GPS dénonce une "machine à museler l'opposition" qui "tourne à plein régime" à l'approche du scrutin présidentiel. Le parti cite l'arrestation récente de Charles Rodel Dosso, cadre du PPA-CI, comme exemple de cette répression. Dosso a été arrêté le 5 octobre à Bingerville et inculpé pour "atteinte à la sûreté de l'État" et "organisation d'une manifestation interdite".

Le communiqué de GPS affirme que "toutes les voix critiques sont condamnées à l'extinction par la menace, la violence policière ou la répression judiciaire". Le parti évoque également les cas de ses propres cadres, Kando Soumahoro, Traoré Mamadou et Kader Doumbia, arrêtés pour avoir défendu la transparence du processus électoral.

Atteintes aux libertés fondamentales

GPS accuse le pouvoir d'Alassane Ouattara de bafouer systématiquement la liberté d'expression et de réunion. Le parti déclare : "Sous le régime Ouattara, chaque critique ou rassemblement pacifique est perçu comme une menace et sévèrement réprimé".

Le mouvement dénonce une "judiciarisation de la vie politique" en Côte d'Ivoire, symptomatique selon lui des régimes autoritaires. GPS accuse le pouvoir d'utiliser la justice comme un outil pour neutraliser ses adversaires politiques, une pratique connue sous le nom de "lawfare".

"En Côte d'Ivoire, sous le régime d'Alassane Ouattara, les magistrats, au lieu de défendre la vérité et la justice, cautionnent les arrestations politiques infondées, les détentions arbitraires, ainsi que les violations des libertés fondamentales", affirme le communiqué.

Risques pour la stabilité du pays

GPS exprime sa "profonde inquiétude" quant aux conséquences de cette répression sur la stabilité du pays. Le parti met en garde contre une possible "désintégration du tissu social, déjà fragilisé par trois décennies de crises socio-politiques".

Le mouvement souligne les enjeux sécuritaires déjà présents dans la sous-région ouest-africaine. GPS appelle le régime d'Alassane Ouattara à ne pas ajouter "un nouveau foyer de tension en Afrique de l'Ouest".

Face à cette situation, le parti lance un appel à la communauté internationale. GPS demande son soutien pour "dénoncer l'autoritarisme d'Alassane Ouattara, obtenir la libération immédiate des prisonniers politiques et stopper la dangereuse trajectoire" du pays.

Le mouvement interpelle également les organisations de défense des droits de l'Homme, les accusant de garder un "silence coupable" face aux "dérives autoritaires" du régime. GPS les exhorte à "reprendre leur rôle de gardiennes de la justice" en exigeant la libération des détenus politiques et la fin du "musellement systématique des voix dissonantes".
Kristian B. Aka
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