Le cadre du PPA-CI Steve Beko réagit aux propos de Marius Comoé © Crédit photo DR
Le droit de manifestation en Côte d'Ivoire fait l'objet d'un débat entre personnalités politiques. Dans une lettre ouverte publiée dimanche, Steve Beko, cadre du Parti des Peuples Africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, a répondu aux récentes déclarations de Marius Comoé qui déconseillait aux jeunes de "sortir manifester dans les rues pour les politiciens".
Cette réponse, empreinte de respect mais ferme sur le fond, s'articule autour d'une défense constitutionnelle du droit de manifester. "Le droit de manifestation est garanti par la constitution ivoirienne en son article 20 qui dispose : Les libertés d'association, de réunion et de manifestation pacifiques sont garanties par la loi", rappelle Steve Beko dans son message.
Cette réponse, empreinte de respect mais ferme sur le fond, s'articule autour d'une défense constitutionnelle du droit de manifester. "Le droit de manifestation est garanti par la constitution ivoirienne en son article 20 qui dispose : Les libertés d'association, de réunion et de manifestation pacifiques sont garanties par la loi", rappelle Steve Beko dans son message.
La défense d'un principe constitutionnel
Pour le cadre du PPA-CI, la position de Marius Comoé constitue une forme de "populisme dans sa formulation la plus abjecte". Il défend l'idée que les citoyens peuvent manifester pour toute cause, sans discrimination, tant que ces manifestations restent pacifiques. "Les gens ont même le droit de manifester pour demander que Bébé Sans Os de Man soit candidat à l'élection présidentielle", illustre-t-il.
Selon Steve Beko, les intellectuels ont le devoir de défendre des principes fondamentaux comme celui du droit de manifestation. "On ne peut pas objectivement demander au citoyen de payer des impôts et de renoncer à son droit de manifestation", affirme-t-il, établissant ainsi un lien direct entre droits et devoirs civiques.
Le responsable politique conteste également l'idée selon laquelle les jeunes qui manifestent seraient manipulés. "J'ai du mal avec cette propension à faire croire que les jeunes qui veulent manifester sont tous des idiots", écrit-il, précisant que les manifestants répondent à l'appel d'un homme politique parce qu'ils sont "convaincus, à tort ou à raison, que l'avènement de celui-ci au pouvoir améliorera leurs conditions de vie".
Steve Beko rappelle que dans un État de droit, la mission des forces de sécurité n'est pas de réprimer mais d'encadrer les manifestations. Il cite l'article 3 de la Constitution qui stipule que "nul n'a le droit d'ôter la vie à autrui", pour souligner la gravité des violences lors des manifestations.
Selon Steve Beko, les intellectuels ont le devoir de défendre des principes fondamentaux comme celui du droit de manifestation. "On ne peut pas objectivement demander au citoyen de payer des impôts et de renoncer à son droit de manifestation", affirme-t-il, établissant ainsi un lien direct entre droits et devoirs civiques.
Le responsable politique conteste également l'idée selon laquelle les jeunes qui manifestent seraient manipulés. "J'ai du mal avec cette propension à faire croire que les jeunes qui veulent manifester sont tous des idiots", écrit-il, précisant que les manifestants répondent à l'appel d'un homme politique parce qu'ils sont "convaincus, à tort ou à raison, que l'avènement de celui-ci au pouvoir améliorera leurs conditions de vie".
Steve Beko rappelle que dans un État de droit, la mission des forces de sécurité n'est pas de réprimer mais d'encadrer les manifestations. Il cite l'article 3 de la Constitution qui stipule que "nul n'a le droit d'ôter la vie à autrui", pour souligner la gravité des violences lors des manifestations.
Les exemples et le questionnement politique
Dans sa lettre, le cadre du PPA-CI pointe ce qu'il perçoit comme une contradiction dans le traitement des manifestations en Côte d'Ivoire. Il énumère plusieurs manifestations récentes qui se sont déroulées sans incident : "Al Moustapha a organisé une marche contre le clergé catholique. Il n'est pas mort. Des femmes ont récemment organisé une manifestation contre Koukougnon Chris, elles ne sont pas mortes."
Ce constat l'amène à poser une question politique directe : "Voulais-tu dire que dans ce pays, si la cause de votre manifestation ne rencontre pas l'assentiment du pouvoir actuel, ne manifestez pas sous peine de mourir ?" Il conclut en réaffirmant sa position de principe : "Je soutiendrai toujours le droit des citoyens de manifester et j'inviterai toujours la police à encadrer les manifestants. C'est cela l'État de droit."
À travers cette réponse publique, Steve Beko élargit le débat au-delà de la simple opposition politique pour aborder des questions fondamentales sur les libertés publiques et la nature de l'État de droit en Côte d'Ivoire.
Ce constat l'amène à poser une question politique directe : "Voulais-tu dire que dans ce pays, si la cause de votre manifestation ne rencontre pas l'assentiment du pouvoir actuel, ne manifestez pas sous peine de mourir ?" Il conclut en réaffirmant sa position de principe : "Je soutiendrai toujours le droit des citoyens de manifester et j'inviterai toujours la police à encadrer les manifestants. C'est cela l'État de droit."
À travers cette réponse publique, Steve Beko élargit le débat au-delà de la simple opposition politique pour aborder des questions fondamentales sur les libertés publiques et la nature de l'État de droit en Côte d'Ivoire.