Convention du PDCI : Tidjane Thiam s'apprête à être désigné candidat à la présidentielle 2025 ce 16 avril © Crédit photo DR
Tidjane Thiam s'apprête à être désigné candidat du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) lors de la convention organisée ce mercredi. Seul prétendant en lice pour représenter cette formation historique à la présidentielle d'octobre 2025, l'ancien banquier international voit toutefois sa campagne perturbée par une polémique concernant sa nationalité.
Plusieurs milliers de militants issus des organes décisionnaires du parti sont attendus dans environ 400 bureaux de vote répartis à travers le pays. Si l'issue du scrutin semble jouée d'avance, l'enjeu réside davantage dans la capacité de mobilisation et la légitimité que pourra en tirer le candidat, actuellement absent du territoire ivoirien.
Plusieurs milliers de militants issus des organes décisionnaires du parti sont attendus dans environ 400 bureaux de vote répartis à travers le pays. Si l'issue du scrutin semble jouée d'avance, l'enjeu réside davantage dans la capacité de mobilisation et la légitimité que pourra en tirer le candidat, actuellement absent du territoire ivoirien.
Une désignation sans concurrence mais sous tension
Le déroulement de cette convention suscite des critiques au sein même du parti. Jean-Louis Billon, député et ancien ministre du Commerce, également candidat déclaré à la présidentielle, a refusé de participer au processus de désignation. Il a notamment dénoncé auprès de l'AFP les modalités d'organisation de l'événement, suggérant un manque de transparence.
"La convention était vraiment ouverte. Toutes les conditions ont été réunies pour la transparence", répond un cadre du parti, balayant ces accusations. Pour Simon Doho, chef de file des députés PDCI, l'enjeu est ailleurs : "La confirmation de Thiam comme le choix du PDCI va lui permettre d'avoir plus de légitimité pour engager son projet et sa bataille."
La campagne de Tidjane Thiam se trouve parasitée depuis plusieurs semaines par une question juridique concernant sa nationalité. Né en Côte d'Ivoire, il a acquis la nationalité française en 1987 avant d'y renoncer en mars dernier pour se conformer à la législation ivoirienne qui interdit la double nationalité pour les candidats à la présidentielle.
Ses détracteurs affirment que l'acquisition de la nationalité française l'aurait automatiquement déchu de sa nationalité ivoirienne, conformément à l'article 48 du code de la nationalité datant des années 1960. Le PDCI dénonce pour sa part des "manœuvres" orchestrées par le pouvoir en place pour écarter sa candidature.
"La convention était vraiment ouverte. Toutes les conditions ont été réunies pour la transparence", répond un cadre du parti, balayant ces accusations. Pour Simon Doho, chef de file des députés PDCI, l'enjeu est ailleurs : "La confirmation de Thiam comme le choix du PDCI va lui permettre d'avoir plus de légitimité pour engager son projet et sa bataille."
La campagne de Tidjane Thiam se trouve parasitée depuis plusieurs semaines par une question juridique concernant sa nationalité. Né en Côte d'Ivoire, il a acquis la nationalité française en 1987 avant d'y renoncer en mars dernier pour se conformer à la législation ivoirienne qui interdit la double nationalité pour les candidats à la présidentielle.
Ses détracteurs affirment que l'acquisition de la nationalité française l'aurait automatiquement déchu de sa nationalité ivoirienne, conformément à l'article 48 du code de la nationalité datant des années 1960. Le PDCI dénonce pour sa part des "manœuvres" orchestrées par le pouvoir en place pour écarter sa candidature.
Un paysage politique fragmenté à l'approche du scrutin
La désignation de Tidjane Thiam intervient dans un contexte politique tendu. Trois figures de l'opposition, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, sont actuellement inéligibles en raison de condamnations judiciaires, malgré leur intention affichée de participer au scrutin. Leurs noms n'apparaissent pas sur la liste électorale provisoire, dont la version définitive sera publiée en juin.
Par ailleurs, le PDCI et le PPA-CI de Laurent Gbagbo ont récemment annoncé la suspension de leur participation à la Commission électorale indépendante (CEI), contestant l'indépendance de cet organe chargé d'organiser les élections. Cette décision ajoute une couche supplémentaire d'incertitude quant au déroulement du processus électoral.
Pour le politologue Geoffroy Kouao, "le scrutin du 25 octobre est mal parti" et "on assiste à une escalade verbale entre les acteurs politiques". Il observe que "le désordre électoral s'installe à mesure qu'on approche du jour du scrutin", suggérant une période pré-électorale particulièrement mouvementée.
Dans ce contexte, le président sortant Alassane Ouattara, 83 ans, maintient le flou sur ses intentions, tout en se disant "désireux de continuer à servir son pays". Son parti assure qu'il sera bientôt investi candidat, laissant entrevoir la possibilité d'un quatrième mandat.
Par ailleurs, le PDCI et le PPA-CI de Laurent Gbagbo ont récemment annoncé la suspension de leur participation à la Commission électorale indépendante (CEI), contestant l'indépendance de cet organe chargé d'organiser les élections. Cette décision ajoute une couche supplémentaire d'incertitude quant au déroulement du processus électoral.
Pour le politologue Geoffroy Kouao, "le scrutin du 25 octobre est mal parti" et "on assiste à une escalade verbale entre les acteurs politiques". Il observe que "le désordre électoral s'installe à mesure qu'on approche du jour du scrutin", suggérant une période pré-électorale particulièrement mouvementée.
Dans ce contexte, le président sortant Alassane Ouattara, 83 ans, maintient le flou sur ses intentions, tout en se disant "désireux de continuer à servir son pays". Son parti assure qu'il sera bientôt investi candidat, laissant entrevoir la possibilité d'un quatrième mandat.