Contentieux électoral : la CEI rejette les demandes de radiation contre Thiam © Crédit photo DR
Tidjane Thiam reste sur la liste électorale de la CEI. Le dossier vient de connaître son épilogue administratif. La Commission électorale indépendante (CEI) a rejeté l'ensemble des recours déposés contre le président du PDCI-RDA pour demander son retrait des listes électorales, levant ainsi un obstacle potentiel à sa candidature à la présidentielle d'octobre 2025.
La décision intervient après plusieurs semaines de contestation de la part de certains opposants et cadres dissidents du PDCI, qui remettaient en cause la légitimité de l'inscription électorale de Tidjane Thiam. Cette nouvelle rebat les cartes dans un paysage politique marqué par des tensions internes au sein du parti historique ivoirien.
La décision intervient après plusieurs semaines de contestation de la part de certains opposants et cadres dissidents du PDCI, qui remettaient en cause la légitimité de l'inscription électorale de Tidjane Thiam. Cette nouvelle rebat les cartes dans un paysage politique marqué par des tensions internes au sein du parti historique ivoirien.
Une inscription conforme au décret de 2022
Dans sa décision, la CEI a considéré que "THIAM CHEICK TIDJANE a présenté une demande d'inscription sur la liste électorale, à l'occasion de la révision de la liste électorale 2022-2023, conformément aux dispositions du décret n°2022-854 du 09 novembre 2022 fixant la période et les modalités de révision de la liste électorale".
Cette précision technique apportée par l'organe électoral confirme que le président du PDCI-RDA avait suivi la procédure régulière pour son inscription sur les listes. Les requêtes en radiation se fondaient principalement sur la question de sa double nationalité, un sujet qui avait déjà fait l'objet d'une procédure judiciaire.
La décision de la CEI fait suite à plusieurs contestations concernant l'éligibilité de Tidjane Thiam. En avril dernier, la justice s'était déclarée incompétente dans une affaire initiée par Valérie Yapo, qui invoquait le non-respect de l'article 48 du Code de nationalité ivoirienne de 1961 par l'ancien banquier international.
Cette disposition stipule qu'un bi-national ne peut briguer la présidence d'un parti politique ou la magistrature suprême. Tidjane Thiam avait anticipé cette exigence en renonçant officiellement à sa nationalité française en février 2025, quelques mois après son élection à la tête du PDCI lors du 8e congrès extraordinaire du parti.
Cette précision technique apportée par l'organe électoral confirme que le président du PDCI-RDA avait suivi la procédure régulière pour son inscription sur les listes. Les requêtes en radiation se fondaient principalement sur la question de sa double nationalité, un sujet qui avait déjà fait l'objet d'une procédure judiciaire.
La décision de la CEI fait suite à plusieurs contestations concernant l'éligibilité de Tidjane Thiam. En avril dernier, la justice s'était déclarée incompétente dans une affaire initiée par Valérie Yapo, qui invoquait le non-respect de l'article 48 du Code de nationalité ivoirienne de 1961 par l'ancien banquier international.
Cette disposition stipule qu'un bi-national ne peut briguer la présidence d'un parti politique ou la magistrature suprême. Tidjane Thiam avait anticipé cette exigence en renonçant officiellement à sa nationalité française en février 2025, quelques mois après son élection à la tête du PDCI lors du 8e congrès extraordinaire du parti.
Des tensions internes persistantes
Le rejet des requêtes par la CEI intervient dans un contexte de fortes tensions au sein du PDCI-RDA. Bien qu'investi officiellement comme candidat du parti lors de la convention d'avril 2025, Tidjane Thiam doit composer avec l'opposition de plusieurs cadres, dont Jean-Louis Billon, qui maintient sa propre candidature à la présidentielle.
En mars dernier, dans une tentative d'apaisement, le président du PDCI avait levé les sanctions contre plusieurs cadres du parti. Cette démarche visait à favoriser l'unité à l'approche des élections, mais n'a pas suffi à rallier tous les dissidents, comme en témoigne la récente intervention de Jean-Louis Billon sur Life TV le 16 avril.
Si la décision de la CEI clarifie la situation administrative de Tidjane Thiam, elle ne résout pas les défis politiques auxquels il est confronté. Issu d'une famille proche de Félix Houphouët-Boigny et ancien ministre sous Henri Konan Bédié, l'ex-patron du Crédit Suisse incarne un renouvellement générationnel pour le PDCI.
Ce verdict administratif favorable ne préjuge cependant pas de l'issue des tensions internes qui continuent de traverser le parti à six mois de l'élection présidentielle. La question reste posée : Tidjane Thiam parviendra-t-il à unifier les rangs du PDCI pour présenter un front commun face au RHDP au pouvoir ?
La décision de la CEI constitue néanmoins une étape importante pour le président du PDCI, qui peut désormais se concentrer sur sa campagne présidentielle, sans l'épée de Damoclès d'une potentielle radiation des listes électorales. Reste à transformer cette victoire administrative en dynamique politique à l'échelle nationale.
En mars dernier, dans une tentative d'apaisement, le président du PDCI avait levé les sanctions contre plusieurs cadres du parti. Cette démarche visait à favoriser l'unité à l'approche des élections, mais n'a pas suffi à rallier tous les dissidents, comme en témoigne la récente intervention de Jean-Louis Billon sur Life TV le 16 avril.
Si la décision de la CEI clarifie la situation administrative de Tidjane Thiam, elle ne résout pas les défis politiques auxquels il est confronté. Issu d'une famille proche de Félix Houphouët-Boigny et ancien ministre sous Henri Konan Bédié, l'ex-patron du Crédit Suisse incarne un renouvellement générationnel pour le PDCI.
Ce verdict administratif favorable ne préjuge cependant pas de l'issue des tensions internes qui continuent de traverser le parti à six mois de l'élection présidentielle. La question reste posée : Tidjane Thiam parviendra-t-il à unifier les rangs du PDCI pour présenter un front commun face au RHDP au pouvoir ?
La décision de la CEI constitue néanmoins une étape importante pour le président du PDCI, qui peut désormais se concentrer sur sa campagne présidentielle, sans l'épée de Damoclès d'une potentielle radiation des listes électorales. Reste à transformer cette victoire administrative en dynamique politique à l'échelle nationale.