Le Congrès FPI 2024 révèle les divisions internes du parti © Crédit photo DR
Le Congrès FPI de novembre 2024 remis en question par une action en justice. Dagbo Godé Pierre, vice-président du parti et candidat à sa présidence, a saisi le tribunal de première instance d'Abidjan-Plateau. Il demande l'annulation du 5è Congrès ordinaire prévu les 8 et 9 novembre 2024.
Le plaignant conteste la légalité de la convocation du congrès par le Comité central. Il invoque l'article 23 des Statuts du FPI qui stipule que "le Congrès se réunit tous les cinq ans en session ordinaire sur convocation du Secrétariat général". Les responsables du parti sont convoqués devant le tribunal le 23 octobre 2024 pour répondre à ces accusations.
Le plaignant conteste la légalité de la convocation du congrès par le Comité central. Il invoque l'article 23 des Statuts du FPI qui stipule que "le Congrès se réunit tous les cinq ans en session ordinaire sur convocation du Secrétariat général". Les responsables du parti sont convoqués devant le tribunal le 23 octobre 2024 pour répondre à ces accusations.
Motifs de contestation
Dagbo Godé Pierre pointe du doigt plusieurs irrégularités dans la préparation du congrès. Il remet en cause la validité des deux sessions du Comité central qui ont précédé la convocation. Selon lui, ces sessions "n'ont pas fait l'objet de délibération" et ont choisi deux lieux différents pour le congrès : le Palais des sports d'Abidjan le 30 mai 2024, puis la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro le 7 septembre.
Le plaignant conteste également la légitimité de Pascal Affi N'Guessan à organiser ce congrès. Il affirme que le mandat de cinq ans du président actuel, élu le 28 juillet 2018, a expiré le 27 juillet 2023.
Le plaignant conteste également la légitimité de Pascal Affi N'Guessan à organiser ce congrès. Il affirme que le mandat de cinq ans du président actuel, élu le 28 juillet 2018, a expiré le 27 juillet 2023.
Un parti à la croisée des chemins
Cette action en justice révèle les profondes divisions au sein du FPI. Deux tendances s'affrontent sur l'orientation politique du parti. La première, menée par Affi N'Guessan, se réclame de l'héritage de Laurent Gbagbo et soutient l'appel de Bonoua. La seconde, conduite par Dagbo Godé, prône un rapprochement avec le RHDP, malgré la déclaration de caducité de ce partenariat.
Le journaliste ivoirien Ferro Bally analyse la situation : "Après cette grave crise interne, qui a conduit au schisme avec la naissance du PPA-CI, le FPI, face à un choix cornélien, se retrouve encore à la croisée des chemins. Le parti est déchiré par des clivages qui opposent deux tendances. [...] Et c'est le grand écart". Cette nouvelle crise pourrait déterminer l'avenir politique du FPI.
Le journaliste ivoirien Ferro Bally analyse la situation : "Après cette grave crise interne, qui a conduit au schisme avec la naissance du PPA-CI, le FPI, face à un choix cornélien, se retrouve encore à la croisée des chemins. Le parti est déchiré par des clivages qui opposent deux tendances. [...] Et c'est le grand écart". Cette nouvelle crise pourrait déterminer l'avenir politique du FPI.