Conflits fonciers à Abidjan : le FPI réclame une commission d'enquête

Mardi 25 Février 2025

Les conflits fonciers qui secouent Abidjan depuis trois semaines poussent le Front Populaire Ivoirien à exiger la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire indépendante.


Les conflits fonciers dans le District d'Abidjan prennent une ampleur préoccupante depuis plusieurs semaines. De nombreux propriétaires dénoncent des tentatives de spoliation de leurs parcelles, mettant en cause certains agents du Ministère de la Construction, du Logement et de l'Urbanisme. Face à cette situation, le Front Populaire Ivoirien (FPI) a publié le 24 février 2025 une déclaration officielle contestant la gestion actuelle de cette crise. Le parti s'inquiète particulièrement des accusations de corruption et de la multiplication des contentieux liés aux titres de propriété.

Une enquête interne contestée

Le ministère concerné a réagi en annonçant une enquête interne, comme le précise son communiqué : "Une enquête interne approfondie est diligentée afin d'établir les faits et d'identifier les éventuelles responsabilités". Une démarche que le FPI juge insuffisante, estimant qu'un ministère mis en cause ne peut mener sa propre investigation. Pour répondre à ces dysfonctionnements, le parti d'opposition formule deux propositions majeures. La première concerne la création d'une commission d'enquête parlementaire composée de députés issus tant de la majorité que de l'opposition, avec un délai de trois mois pour rendre ses conclusions.

Vers une réforme judiciaire du foncie

La seconde proposition vise l'établissement d'une Cour de Justice Spéciale dédiée au foncier urbain et rural. Cette juridiction aurait pour mission de traiter les contentieux immobiliers et les questions d'expropriation, afin d'accélérer le traitement des dossiers. Dans sa déclaration, le parti souligne l'urgence d'agir face à "la liste des plaignants et des personnes se présentant comme des victimes qui s'allonge chaque jour". Le FPI, par la voix de son Secrétaire Général et Porte-parole Barthélémy Gnépa, affirme sa solidarité avec les victimes et s'engage à rester mobilisé sur ce dossier.
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