Comment le Ghana durcit-il sa législation anti-LGBT+ ? © Crédit photo DR
La loi anti-LGBT+ au Ghana se rapproche de son entrée en vigueur. La Cour suprême du pays a rejeté mercredi deux recours s'opposant à ce texte répressif, adopté par le Parlement en février 2024. "Il n'y a pas d'acte que la Cour suprême puisse annuler en vertu de sa compétence", a déclaré la juge Avril Lovelace-Johnson, présidente du panel des sept juges.
Cette décision marque une étape décisive pour ce projet de loi controversé, qui attend désormais la signature du président Nana Akufo-Addo. Le texte, intitulé "droits sexuels et valeurs familiales", renforce considérablement les restrictions existantes dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Cette décision marque une étape décisive pour ce projet de loi controversé, qui attend désormais la signature du président Nana Akufo-Addo. Le texte, intitulé "droits sexuels et valeurs familiales", renforce considérablement les restrictions existantes dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Des sanctions pénales renforcées
Le projet de loi prévoit des peines de prison allant jusqu'à trois ans pour les relations homosexuelles. Les personnes reconnues coupables de "promotion, parrainage ou soutien intentionnel d'activités LGBT+" risquent entre trois et cinq ans d'emprisonnement. Ces dispositions viennent durcir une législation héritée de l'époque coloniale, qui interdisait déjà les relations entre personnes de même sexe, mais qui n'avait jamais donné lieu à des poursuites.
L'adoption de cette loi pourrait avoir des répercussions importantes sur l'économie ghanéenne. Le ministère des Finances a alerté en mars sur le risque de perdre 3,8 milliards de dollars de financement de la Banque mondiale. Cette menace intervient alors que le pays, bénéficiaire d'un programme de prêt de 3 milliards de dollars du FMI, tente de sortir d'une grave crise économique.
Les recours rejetés avaient été déposés par le journaliste Richard Dela-Sky et la chercheuse Amanda Odoi. Le premier contestait la constitutionnalité de la loi, tandis que la seconde demandait une ordonnance restrictive pour empêcher sa transmission au président.
L'adoption de cette loi pourrait avoir des répercussions importantes sur l'économie ghanéenne. Le ministère des Finances a alerté en mars sur le risque de perdre 3,8 milliards de dollars de financement de la Banque mondiale. Cette menace intervient alors que le pays, bénéficiaire d'un programme de prêt de 3 milliards de dollars du FMI, tente de sortir d'une grave crise économique.
Les recours rejetés avaient été déposés par le journaliste Richard Dela-Sky et la chercheuse Amanda Odoi. Le premier contestait la constitutionnalité de la loi, tandis que la seconde demandait une ordonnance restrictive pour empêcher sa transmission au président.