Le Maroc dévoile sa réforme du Code de la famille après deux années de consultations. Le ministre de la Justice, Abdelatif Ouahbi, annonce des modifications concernant le mariage des mineures et les droits des femmes.
Les propositions s'inscrivent dans la continuité de la réforme de 2004, sans toutefois répondre totalement aux attentes des mouvements féministes marocains.
Les propositions s'inscrivent dans la continuité de la réforme de 2004, sans toutefois répondre totalement aux attentes des mouvements féministes marocains.
Des changements mesurés
L'âge minimal pour les dérogations au mariage passe de 15 à 17 ans, maintenant l'âge légal à 18 ans. La tutelle des enfants devient partagée entre les époux, même après un divorce, selon le ministre de la Justice.
Le ministre des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, propose une alternative sur l'héritage, permettant des donations sans limitation aux héritières, y compris mineures.
Le ministre des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, propose une alternative sur l'héritage, permettant des donations sans limitation aux héritières, y compris mineures.
Des attentes non satisfaites
Les mouvements féministes réclamaient l'interdiction totale du mariage des mineures et de la polygamie. Cette dernière reste possible, avec l'obligation nouvelle d'intégrer l'avis de l'épouse dans le contrat de mariage.
Le roi Mohammed VI, initiateur de cette réforme en 2022, a sollicité l'avis du Conseil supérieur des Oulémas pour les aspects touchant aux textes religieux.
Le roi Mohammed VI, initiateur de cette réforme en 2022, a sollicité l'avis du Conseil supérieur des Oulémas pour les aspects touchant aux textes religieux.